DECLARATION FAITE PAR CONGO ACTION POUR LA DIPLOMATIE AGISSANTE (CADA) A L’OCCASION DE LA 77ème ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES
A l’occasion de la 77ème Assemblée générale des Nations-Unies qui s’est ouverte le 13 septembre 2022 et dont le thème est «Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués», CONGO ACTION POUR LA DIPLOMATIE AGISSANTE (CADA) joint sa voix à celle de toutes les Congolaises et de tous les Congolais et de leur Gouvernement, ainsi qu’à celle des femmes et hommes épris de paix dans le monde, pour demander aux Nations Unies de se résoudre sans ambages au retour de la paix en République Démocratique du Congo (RDC), plus particulièrement dans sa partie orientale où les rébellions et groupes armés soutenus par le Rwanda et l’Ouganda sont à la base de près de dix millions de morts depuis trois décennies.
L’aveu d’impuissance manifesté solennellement il y a peu dans la presse par le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guteress face aux rebelles du M23 sous prétexte qu’ils sont devenus une armée superbement équipée avec des armes sophistiquées par rapport à la MONUSCO qui est une force de maintien de paix et non une force d’imposition de paix, et cela tout en s’abstenant de citer le pays fournisseur de ces armes qui est le Rwanda, est une démission par rapport à la mission des Nations Unies consacrée dans sa Charte et une non-assistance à personnes en danger.
Après trois décennies de désolation, la RDC se trouve ainsi dans un tournant décisif pour la quête de la paix afin de sortir son peuple du tourment qu’il vit à la suite des agendas bien connus des pays voisins, principalement le Rwanda et l’Ouganda, avec la complicité de certains membres de la communauté internationale, dans la perspective de jouir indument de ses ressources naturelles au détriment de ses populations plongées dans une misère noire.
Les raisons avancées par le Rwanda et l’Ouganda pour justifier leur basse besogne en RDC, raisons relayées malheureusement par le Secrétaire Général des Nations Unies, ne tiennent pas la route. Les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), groupe armé rwandais, et les ADF (Forces Démocratiques Alliées), groupe armé ougandais, ne sont pas en RDC du fait des Congolais et ne constituent nullement aujourd’hui un danger pour leurs pays respectifs. Ceci dans la mesure où il n’y a pas à ce jour d’attaques perpétrées à partir de la RDC contre leurs pays. Après avoir contrôlé les services de sécurité congolais et l’armée congolaise, dont un Rwandais fut commandant à l’avènement de l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo) au pouvoir en 1996, et occupé l’Est du pays pendant cinq ans (1998-2003) sous couvert du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie)/Goma, le Rwanda, qui a nettoyé l’Est du Congo et poursuivi les éléments hutus même au-delà de Kinshasa, le Rwanda se sert des résiduels des FDLR, présentement désagrégées, voire recyclées, et dont l’âge moyen des combattants est de 50 ans, pour justifier ses interventions au Congo. D’autre part, les ADF ont tourné, depuis lors, leurs armes contre les paisibles citoyens congolais.
CADA appelle la communauté internationale à ne pas céder aux mensonges du Rwanda et de l’Ouganda et à la mobilisation de tous les Congolaises et Congolais, ainsi qu’à tous les femmes et hommes épris de paix au monde, de faire échec aux velléités expansionnistes de ces deux pays et de défendre la souveraineté de la RDC. Il invite le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à donner, sans circonlocution, la voix du Congo lors de son intervention ce mardi 20 septembre à la tribune des Nations Unies.
Fait a New York, le 20/09/2022
Eric Kamba, coordinateur du CADA