Quarante (40) officiers de la migration ont été formés durant 3 jours à Kananga, sur la détection de faux documents à la frontière. Ces assises s'inscrivent dans le cadre du projet transfrontalier entre la République démocratique du Congo et celle de l'Angola.
Ce projet précité, financé par les Fonds de Nations-Unies pour la Consolidation de la paix, vise à « promouvoir la stabilisation des communautés frontalières par le biais des solutions durables pour les flux migratoires mixtes et une gestion efficace des frontières entre la RDC et l'Angola ». Cette formation facilitée par la cellule d'étude et formation de la Direction générale de migration (DGM), a bénéficié de l'appui de l'Organisation internationale de migration (OIM).
Les agents et cadres formés affirment qu'ils peuvent désormais détectés un faux document. Ils promettent ainsi de mettre en pratique les notions apprises.
« Ce que nous venons d'avoir ne pas à mettre sous les oubliettes, c'est à lire et à mettre en pratique pour que ce qui a manqué au départ soit complété. À l'issue de cette formation, nous avons eu un plus sur la fraude documentaire, savoir comment se comporter sur les passeports qui viennent à la frontière. Nous avons vu même comment détecter un faux document à partir des appareils qui nous ont été montrés. Dans la fraude documentaire, nous avons constaté qu'il y a certaines personnes, qui viennent avec un document vrai mais qui est chez une autre personne qui n'est pas concernée », a déclaré Alphonse Tshimpangu, un des formés, le mercredi 16 novembre 2022, à la clôture de la formation.
Selon le directeur provincial de la DGM, cette formation vient répondre à un besoin réel et anticipe sur le flux migratoire que connaîtrait la province avec la réfection en cours de la route Kananga - Kalamba - Mbuji.
Pour sa part, Cédric Kalenga, a, au nom de l'Organisation internationale de migration, agence des Nations-Unies ayant facilité la tenue de ces assises, exhorté ces agents et cadres à faire leur part après leur participation à cette formation.
« Cette formation était importante pour outiller les officiers de migration que vous êtes sur ces notions, vous familiarisez avec les outils et les techniques de détection de la fraude documentaire. Nous espérons que nous, nous avons fait notre part. C'est à vous de rendre honneur à vos formateurs qui se sont déplacés pour venir vous donner cette séance à domicile », a-t-il souligné.
Il sied de souligner que lors de la présentation de ce projet à Kananga, il a été rapporté que la porosité des frontières entre la RDC et l'Angola a permis un niveau élevé des mouvements d'échanges frontaliers et l'afflux des réfugiés. Suite au conflit Kamuina Nsapu, 35.000 personnes ont fui le Kasaï en 2017, à travers la frontière vers la province angolaise de Lunda Norte pour demander l'asile.
Alain Saveur Makoba