Sur Top Congo, vendredi dernier, le président de la Commissions électorale nationale indépendante (CENI a rejeté les allégations selon lesquelles son institution préparait la fraude électorale lors des prochaines élections, notamment en augmentant le nombre des centres d'inscription des électeurs dans le Kasaï, fief de l'actuel président de la République, mais en le réduisant dans le Katanga, le Kwilu, le Nord-Kivu et Kinshasa.
Contrairement à allégations de ses détracteurs, Denis Kadima Kazadi a déclaré qu'en termes de centres d'inscription, la capitale congolaise est première, suivie de la ville de Kikwit.
Par rapport au Grand Katanga, a-t-il souligné, le nombre a été augmenté. À l'en croire, le nombre des centres d'inscription est passé de 359 à plus de 550.
"C'est inexacte. Je commence par Kinshasa, ils ont dit qu'à Kinshasa, on a diminué alors que Kinshasa est devenue numéro un. Ils ont dit qu'on a diminué au Bandundu. Par exemple, Kwilu est numéro deux. Voilà nous avons en réalité réduit dans aucune province. Si vous prenez le nombre des centres d'inscription de 2016, 2018, vous allez vous rendre compte qu'aucune province n'a connu de réduction. Cette histoire de réduction au Katanga, c'est faux. Il y avait 359 dans le Haut-Katanga à l'époque, aujourd'hui ils sont à un peu plus de 550, c'est augmenter", a déclaré le numéro un de la CENI.
Quant à la situation du Kasaï, le président de la CENI a précisé que le nombre a été revu à la hausse pour atteindre l'objectif de 10 Km à parcourir pour atteindre un centre d'inscription au niveau national.
"Parlons du Kasaï. Au Kasaï comme dans certaines provinces, nous avons utilisé un certain nombre de critères : il y a la démographie et la géographie. Effectivement, nous avons trouvé qu'il y avait lieu, à l'instar d'autres provinces, d'augmenter le nombre des centres d'inscription pour que nous puissions atteindre la limite maximale de 10 Km parce qu'il y avait des gens qui devaient faire 20 Km pour aller s'inscrire. Mais on ne peut pas dire que ce nombre là vise une quelconque fraude parce que c'est quand-même une grande région du pays qui est assez peuplée" , a renchéri Denis Kadima.
Par ailleurs, il a dénoncé la mauvaise foi de certains politiciens qui veulent jeter de l'opprobre sur le processus électoral en cours en RDC.
"Comprenez que nous avons à faire à des gens qui ont un intérêt sur le plan politique", a-t-il soutenu.
Entre-temps, le processus électoral en RDC poursuit son bon chemin. Le samedi 26 novembre dernier, la CENI a publié le calendrier électoral qui prévoit la tenue de la présidentielle, les législatives nationales et provinciales mais aussi l'élection des conseillers communaux le 20 décembre 2023. L'opération de Révision du fichier dite enrôlement et identification des électeurs, quant à elle, va débuter en ce mois de décembre.
Prince Mayiro