Les participants à l'atelier "d'évaluation des activités de l'année 2022 et perspectives" au ministère de l'économie nationale, ont entre autres recommandé le renforcement d'un réel dialogue public-privé en lieu et place d'affrontements stériles permanents, de définir sous l'autorité d'un leadership fort des indicateurs rigoureux de suivi à priori des prix et produits locaux, mais aussi de trouver le juste équilibre entre l'objectif lié aux assignations de recettes.
Au cours de cet atelier d'un jour lancé par le ministre sortant de l'économie nationale Nicolas Kazadi à Kinshasa le jeudi 23 mars 2023, ces participants qui sont notamment l'administration, les organes techniques et commissions sous tutelles de ce ministère dont la Commission Nationale de la Concurrence (CONAC) et le Cadre Permanent de Concertation Économique (CPCE) ont passé en revue les réalisations des activités de l'année 2022 et les difficultés rencontrées tout en projetant les activités de 2023.
Des réalisations telles que le renforcement des capacités institutionnelles, l'amélioration du climat des affaires, le renforcement du systèmes d'informations économiques et de la planification stratégique sectorielle.
Dans l'ordre des difficultés rencontrées, ils ont cité notamment l'incendie ayant ravagé le bâtiment abritant le secrétariat général qui a causé la perte de toutes les archives de l'administration, les difficultés de mettre en place un système de collecte, de production et d'archivage des statistiques sectorielles, mais également le non décaissement des crédits budgétaires de fonctionnement et d'investissement depuis plusieures années.
Ils projettent à cet effet, pour l'année 2023 en ce qui concerne l'exercice de petits commerces et commerce de détails, une adoption et signature du décret par le premier ministre, et l'adoption par le conseil des ministres des projets des lois et leur transmission au parlement pour adoption et promulgation, l'organisation de contrôle économique à Kinshasa et sur toute l'étendue du territoire national, mais aussi pour ce qui concerne les produits pétroliers, la validation du rapport d'audit et de mise en oeuvre des recommandations, et le renforcement de la règlementation et crises par les textes.
Prenant la parole, Nicolas Kazadi s'est félicité des réalisations de l'année 2022 surtout en ce qui concerne la maîtrise de la crise du carburant en RDC. Il s'est, par ailleurs, montré optimiste des performances à réaliser en 2023.
"Pour ce qui est de la quantité, il n'y a pas eu de pénurie à part quelques difficultés dans le secteur pétrolier que nous avons pu gérer. En ce qui concerne les prix, il y a eu inflation générale de 2022. Il a été de 13% contre une moyenne en Afrique subsaharienne de 14% et des pays qui ont fait 30%, 24% (...) Mais qu'à cela ne tienne, il faut faire davantage et nous espérons faire moins d'inflation en 2023", a-t-il déclaré.
Le ministre sortant de l'économie nationale a donc suggéré à ses équipes de poursuivre les discussions en commission au regard du volume des matières restantes à traiter.
Christel Insiwe