L'opposant congolais Jean-Claude Muyambo, président national du parti politique Solidarité congolaise pour la démocratie (SCODE) demande une enquête indépendante internationale sur les tueries des jeunes identifiés comme membres du parti de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) qui auraient été perpétrées par les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Dans un point de presse tenu le mardi 11 avril 2023 à Lubumbashi, le président de SCODE félicite la société civile et les organisations des droits de l'homme qui ont condamné ces massacres.
A en croire Jean-Claude Muyambo, les militaires congolais qui sont accusés ne peuvent pas être "juges et partis" dans ce procès qui s'est ouvert il y a une semaine. D'où, a-t-il poursuivi, d'envoyer toutes les preuves à la Cour pénale internationale (CPI) pour des enquêtes indépendantes.
"Juste pour vous dire que je regrette pour la résurgence de l'insécurité dans la ville de Lubumbashi. Je ne peux pas comprendre qu'on tue les jeunes par balles et certaines personnes commencent à faire des faux rapports. Je félicite la société civile et toutes les ONG des droits de l'homme qui ont eu le courage de dénoncer. Dans cette affaire de tueries, on ne peut pas être juge et partie. Les gens disent que ce sont les militaires des services de sécurité qui ont tiré sur les jeunes et comment vous, vous pouvez dire que ces jeunes sont morts par noyade. Ce que nous, nous demandons et ce que j'encourage la société civile et les ONG d'approfondir les enquêtes. Ils doivent aussi prendre tous les éléments de preuves et les déposer à la CPI pour une enquête indépendante et internationale", a-t-il souhaité au micro tendu par 7SUR7.CD.
Dans la foulée, Jean-Claude Muyambo fustige aussi la hausse des prix de l'inhumation dans les différents cimetières publics par la mairie de Lubumbashi alors que ces lieux de repos ne sont pas réhabilités.
"Concernant la majoration des prix d'inhumation par la mairie de Lubumbashi, d'abord la population a un problème sérieux de manger et pour aller enterrer, on double ou triple le prix d'inhumation. Non. Celui qui a l'arrêté doit me l'amener et personne n'est au dessus de la loi et J'irai avec la mairie à la justice", a-t-il déclaré.
Il y a une semaine, le maire de la ville de Lubumbashi a annoncé la majoration des prix d'inhumation dans différents cimetières publics. Dans un arrêté urbain, le maire Martin Kazembe a précisé que le permis d'inhumation et taxes sur les constructions des caveaux ont doublé soit triplé soit encore quadruplé. Une décision fustigée aussi par la société civile locale.
Patient Lukusa, à Lubumbashi