À travers un communiqué visuel rendu public ce lundi 22 mai 2023, plusieurs présidents de différentes fédérations des sports de combat et arts martiaux se sont désolidarisés de la 2e édition du Festival Africain des Arts martiaux (FADAM) prévue du 17 au 24 juin à Kinshasa.
Dans ce message lu par Freddy L'A Kombo, président de la fédération Karaté Do du Congo (FEKACO), ces organes dirigeants des sports de combat disent ne pas reconnaître ce festival initié par le camerounais Dominique Santennag car, d'après eux, l'organisateur aurait caché une démarche "malsaine" derrière cet événement.
Par ailleurs, ils affirment qu'après avoir mené leurs investigations, ils ont découvert que cet Open vise à escroquer le budget annuel alloué aux sports, à travers un réseau qui veut même influencer la présidence de la République.
Cependant, ils appellent toutes les fédérations à se désolidariser à leur tour, et lancent une interdiction formelle à tous les athlètes de différentes disciplines à prendre part à ce festival, au risque de courir des sanctions et radiation pour certains responsables des associations qui vont s'aligner derrière FADAM.
« Nous saluons l'initiative de FADAM qui, sur le plan sportif reste un très bon projet sur papier car il va valoriser les arts martiaux mais, c'est la démarche malsaine teintée d'escroquerie menée derrière ce festival qui nous inquiète, après avoir découvert les sommes sollicitées pour sa tenue. Ainsi, nous invitons des annonceurs à se méfier de cette supercherie et nous interdisons à FADAM d'utiliser des emblèmes, logos, noms ou effigies des nos fédérations dans sa démarche qui, du reste, n'a aucun soutien des fédérations de la RDC », a indiqué Freddy L'A Kombo, représentant du collectif des présidents des fédérations des arts martiaux.
Par conséquent, préviennent-ils, toute fédération qui va s'entêter à prendre part à FADAM sera sanctionnée par la confédération des arts martiaux et sports de combat de la République Démocratique du Congo.
À en croire ces présidents, une somme de plus de 5 millions de dollars américains aurait été sollicitée auprès du gouvernement congolais pour l'organisation de cet événement dont la première édition a également connu des boycottes au Cameroun, pays d'origine de l'initiateur de cet Open des arts martiaux.
Gede Luiz Kupa