Le gouvernement de la République démocratique du Congo a décidé de payer le manque à gagner des entreprises pétrolières du grand Katanga tout comme celles de l'Est du pays quelques jours après la fermeture de plusieurs stations-service dans les villes de Likasi, Kolwezi et Lubumbashi.
La décision a été prise le samedi 30 septembre 2023 lors d'une réunion tenue au gouvernorat de Lubumbashi dans le Haut-Katanga entre le gouvernement congolais représenté par Vital Kamerhe, vice-premier ministre et ministre de l'Économie nationale ; de Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures et les membres de la fédération des entreprises du Congo, section des pétroliers.
D'ici mercredi, le manque à gagner sera payé par le gouvernement et dans deux semaines, cette situation sera sensiblement résolue, a affirmé Vital Kamerhe au micro tendu par 7SUR7.CD.
« La première question c’était de savoir qu’est-ce que le gouvernement doit faire pour soulager la profession pétrolière ici au Katanga comme à Kinshasa et à l’Est. Nous avons dit que nous allons payer le manque à gagner encore une fois mercredi. Qu’est-ce que le gouvernement doit faire pour que le stock des entreprises pétrolières ne puisse pas s’épuiser et finalement connaître une crise ingérable ? Le gouvernement a dit, à partir du 15 octobre, nous disposerons des moyens issus des banques pour payer sensiblement le manque à gagner des entreprises pétrolières. La deuxième question s’était de savoir est-ce que vous pouvez certifier nos créances c’est-à-dire le manque à gagner des sociétés pétrolières ici au Katanga, nous le faisons demain y compris les arriérés », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le gouvernement de la République démocratique du Congo a rassuré les pétroliers de la publication imminente d'une nouvelle structure des prix pour les zones Sud et Est pour essayer, selon Vital Kamerhe, de s'approcher des prix sur le marché mondial.
« La dernière question est que la population congolaise à partir de Lubumbashi où nous nous trouvons présentement doit savoir que le pétrole n’est pas produit au Congo. C’est un produit du marché international et le prix a subi une augmentation de 30%. Nous allons faire une petite augmentation mais qui puisse soulager la profession pétrolière et la population aussi. Si vous avez remarqué ici à Lubumbashi, les trois jours le carburant s’est fait rare et les gens chez le Kadhafi trop cher. Et nous allons donc publier une nouvelle structure des prix des produits pétroliers qui sera peut-être dans la même proportion que la fois passée pour nous rapprocher petit à petit du prix de l’équilibre pour que cette histoire de perte de manque à gagner se termine définitivement », a-t-il conclu.
Il y a trois jours, toutes les stations-service des villes de Likasi, Kolwezi et Lubumbashi ont été fermées par les pétroliers. Une situation qui avait conduit à la hausse du prix de transport en commun.
Patient Lukusa, à Lubumbashi