Planifiés à 48 millions de dollars américains, les 9èmes Jeux de la Francophonie ont finalement coûté 324 millions de dollars américains à la RDC. C'est ce qu'a affirmé le ministre des Finances, Nicolas Kazadi.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le mardi 31 octobre 2023, l'Observatoire de la Dépense Publique ( ODEP) se dit scandalisée de constater que le pays continue à patauger dans une médiocrité maladive et inqualifiable.
"Les imprévus, ça existe dans la mise en œuvre d’un projet, 5% -10% au maximum, mais 600% franchement on nage là dans une médiocrité maladive et inqualifiable !!! De 48 millions de dollars, on atteint 324 millions !!! Mais quoi de surprenant, a-t-on la mémoire courte ??? Programme de 100 jours, projets Tshilejelu et Zéro trou, le programme de développement de 145 territoires, la Sicomines avec les 17 milliards pillés par les chinois, oui avec un processus PPBS mort, le Congo continuera à perdre de centaines de milliards de dollars difficiles à retracer ", écrit le professeur Florimond Muteba Tshitenge, PCA de l'ODEP.
Il appelle les institutions supérieures
de contrôle en RDC à assumer leur responsabilité et d’éclairer l’opinion sur cet énième candale, ce nouveau malheur qui vient de frapper la RDC, pays en quête des ressources pour financer son développement.
"Le peuple congolais veut connaitre la vérité. Nous demandons aux institutions supérieures de contrôle d’assumer leur responsabilité et d’éclairer l’opinion sur cet énième scandale, ce nouveau malheur qui frappe notre pays qui souffre d’une guerre injuste à l’Est et qui a besoin de beaucoup d’argent pour libérer une grande partie de notre territoire occupée par les Rwandais", souligne le communiqué.
L'ODEP saisit cette occasion pour dénoncer le dysfonctionnement, depuis cinq ans déjà en RDC, du processus de
gestion des investissements publics qui comprend les étapes déjà mentionnées à savoir : la planification du projet, sa programmation, sa budgétisation et son suivi-évaluation.
"Le processus PPBS doit être réhabilité dans la gestion des investissements et projets publics de toute nature. Aujourd’hui, ce processus est mort, depuis la chute de Mobutu. Le problème est profond, au-delà de la médiocrité ambiante. L’ignorance domine, la culture de la prédation, de la corruption, des détournements, de la cupidité inonde la classe dirigeante. Après, on fait des déclarations pour se dédouaner alors que l’on fait partie de manière
essentielle de la chaîne de dysfonctionnement et de la médiocrité", martèle le PCA de l'ODEP.
ODN