Discours de haine: le garant de la nation a un grand rôle à jouer pour prioriser la cohésion nationale (analyse Sango ya bomoko)

Samedi 13 janvier 2024 - 10:18
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Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme,Volker Türk s'est dit "préoccupé par la montée des discours de haine et d'incitation à la violence à caractère ethnique" dans l'est de la République démocratique du Congo. Dans une communication publique, il a appelé les autorités congolaises à enquêter de manière approfondie et transparente sur toutes les informations faisant état de discours de haine et d'incitation à la violence et à demander des comptes aux responsables. 

Dans un communiqué, M. Türk a déclaré:"Je suis très préoccupé par l'augmentation des discours de haine à caractère ethnique et des incitations à la violence en République démocratique du Congo, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ainsi que dans les régions du Kasaï et du Katanga, après les élections générales du mois dernier. Quoique ses inquiétudes soient plus axées sur l’insécurité dans l’est et ce que les discours de haine peuvent provoquer comme problème, les discours de haine pendant la campagne électorale a aussi divisé les communautés kasaiennes et katangaises dont sont originaires Félix Tshisekedi et Moise Katumbi.

C’est quoi un discours de haine ? 

Le discours de haine, c’est lorsqu’un message incite à la violence et sape la cohésion sociale et la tolérance. Tout message visant un groupe ou un individu sur la base de caractéristiques intrinsèques (telles que la race, la religion ou le genre) et pouvant menacer la paix sociale est un discours de haine. Lorsqu’une personne diffuse un discours de haine, l’objectif c’est de pousser son interlocuteur à prendre action contre une communauté identifiée. 

Selon les Nations Unies, « les discours de haine sont “discriminatoires” (biaisés, fanatiques ou intolérants) ou“péjoratifs” (préjudiciables, méprisants ou dévalorisants) à l’égard d’un individu ou d’un groupe ». 

En effet, les discours de haine se sont répandus dans le pays et ne favorisent ni la paix sociale, encore moins la cohésion nationale. Il est important pour les autorités de suivre cette montée de violences verbales qui installe un sentiment de méfiance et peut s'avérer extrêmement dangereux pour le pays. Les discours de haine à caractère tribal distillés à volonté pendant la campagne électorale doivent rapidement se transformer en discours de paix et du vivre ensemble. 

Cette charge importante revient au garant de la nation. Il devrait donner le ton. L'article 69 de la constitution stipule que le président de la République est le chef de l'Etat. Il représente la nation et est le symbole de l'unité nationale. Les dénominations« Père de la nation » ou « la première personnalité du pays» sont d'une grande influence dans l'imaginaire populaire mais, surtout dans la conduite du Président de la République.

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Cet article est issu de l'analyse du bulletin Sango ya bomoko n°29. Sango ya bomoko est un programme de Kinshasa News Lab qui collecte, traite et répond aux rumeurs au sein de nos communautés afin de prévenir le développement des discours de haine, tribalistes et la désinformation.

 

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