RDC: L’ambassade de France clôture un  projet d’autonomisation d'un million d’euros au profit de plus de  10.000 femmes vulnérables

Vendredi 1 mars 2024 - 13:06
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L’ambassade de France en RDC a clôturé le jeudi 29 février le projet PISCCA, autrement intitulé « Initiatives féminines de réduction des vulnérabilités » au profit de plus de 10.000 femmes vulnérables.

 Avec un budget de 1 million d’euros pour une période de 18 mois, ce projet consistait à soutenir 9 organisations féminines de Kinshasa, Bukavu, Kisangani et Goma qui travaillent pour l’amélioration des conditions de vie de leurs communautés et des femmes en particulier.

A Kinshasa, 3 organisations avaient été sélectionnées. Il s’agit de  l’Union des femmes maraîchères pour le développement de Kinshasa (UFMDK). Avec les fonds reçus, elle a mis en œuvre le projet « Mombongo » pour 100 familles de maraîchères. La 2è organisation est la Synergie des femmes de la société civile (SYFES), qui a permis la réinsertion sociale de plusieurs jeunes filles membres de gangs appelés kuluna. La 3è, le Centre d’accueil et de réinsertion Don Francesco Padretti (CARE). Il a mis en œuvre un projet d’appui à la prise en charge socio-éducative des filles mineures et l’autonomisation des jeunes mères exposées à la prostitution.

« Nous avons travaillé sur la vulnérabilité de la femme kuluna, une catégorie de personnes indésirables dans la société. Personne croit que ces gens peuvent revenir à la raison jusqu’à être autonomes. Et pourtant nous y sommes parvenus. Ce projet nous a permis de travailler avec 300 filles kuluna dans les communes de Kinshasa et de Selembao, elles ont appris des métiers et sont revenues en famille », a raconté Rose Muchanga, présidente de SYFES.

A Bukavu, également 3 organisations avaient été recrutées. Il s’agit de l’Action Communautaire pour le Développement Intégral du Congo et Grands-Lacs (ACDI-CG). Elle a porté un projet d’entrepreneuriat  agro-pastoral intégrant des pratiques agroécologiques. La 2è structure est Rebuild Women’s Hope (RWH) avec son projet « Equité de genre en santé et autonomisation de la femme ». Enfin, l’Union pour l’Émancipation de la Femme Autochtone (UEFA). Elle a exécuté un projet de renforcement des moyens de subsistance en faveur de 200 ménages d’autochtones pygmées autour du parc national de Kahuzi-Biega.

A Kisangani, c’est le  Groupe Lotus et l’Association nationale des mamans pour l’aide aux déshérités (ANAMAD), qui avaient été sélectionnés. La première structure a mis en œuvre un projet qui a consisté à promouvoir la participation des femmes au fonctionnement des institutions locales et de  lutte contre les discriminations et les violences faites à leur égard. La seconde a porté un projet de renforcement du pouvoir économique des femmes autochtones et vulnérables à travers la mise en place des activités génératrices des revenus.

« Nous avons outillé les femmes à connaître leurs droits, nous avons éveillé leur conscience. L’objectif est d’avoir plus de femmes dans les instances de décision. Et d’ailleurs, l’une des bénéficiaires du projet est parvenue à se faire élire conseillère municipale dans la commune de Makiso », a déclaré Guilaine Lumaliza, directrice exécutive du Groupe Lotus.

A Goma, c’est l’ONG Renaître Grands-Lacs/Hafenis qui avait été retenue. Grâce aux fonds reçus, elle a mis en œuvre un projet d’appui nutritionnel à 270 survivantes de violences sexuelles séropositives et leur autonomisation économique.

Satisfait par ce qui a été réalisé par les 9 organisations, l’ambassadeur de France Bruno Aubert a promis que son pays va continuer à appuyer des projets qui réduisent la vulnérabilité des femmes en RDC.

« Il y a une grande satisfaction au regard des progrès accomplis. Les bénéficiaires se sont rendues compte de tout l’intérêt qu’elles pouvaient tirer de cet accompagnement pour aller de l’avant. Ce qui m’a frappé c’est la résonance entre les 9 projets malgré qu’ils soient éloignés géographiquement. (…) ceci est une première étape. Nous continuerons notamment à travers l’Agence Française de Développement qui a lancé un gros projet sur l’autonomisation des femmes », a-t-il dit.

Notons que l’Agence Française de Développement (AFD) a procédé le même jeudi   29 février au lancement d’un autre projet intitulé « Pour elles, appui à l’entreprenariat féminin » avec un budget de 10 millions d’euros.  Ce projet permettra également de faciliter l’accès à l’emploi, de lutter contre la vulnérabilité face aux maladies, à combattre les violences basées sur le genre et à renforcer la sécurité alimentaire des populations les plus fragiles, à en croire l’ambassade de France.

Bienfait Luganywa

 

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