STOP TB RDC, en collaboration avec le Programme National de Lutte contre la tuberculose, a fait ce vendredi 29 mars 2024 à Kinshasa, la restitution de la participation de la RDC à la Réunion de Haut Niveau des Nations-Unies sur la Tuberculose de 2023 (UNHLM 2023).
D'après le coordonnateur de STOP TB RDC et secrétaire national du Club des Amis Damien (CAD), Maxime Lunga, il a été recommandé à la RDC au cours de cette réunion, d'atteindre au moins cinq (5) objectifs majeurs pour parvenir à éliminer la tuberculose d'ici 2030, conformément aux objectifs de développement durable (ODD).
« il y'a 5 cibles majeures épidémiologiques que les Nations-Unies nous donnent pour être sûr qu'en 2030 nous pouvons éliminer la tuberculose. La première cible, c'est toucher 90% de toutes les formes confondues de la tuberculose sensible. Cela veut dire en diagnostic et en traitement. Mais aussi diagnostiquer 90% des malades multi-résistants ; mettre les malades ou les enfants de plus de 5 ans sous traitement préventif de la tuberculose,mais aussi tous les enfants malades de la tuberculose, il faut les mettre sous traitement, ainsi que les personnes vivant avec le VIH qui doivent bénéficier tous du traitement préventif », a-t-il expliqué.
Le coordonnateur STOP TB RDC a, par ailleurs, évoqué les engagements pris par les chefs d'État et de gouvernement au cours de l'UNHLM 2023. S'agissant de la République démocratique du Congo, il a indiqué que le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, par l'entremise du ministre congolais de la Santé, a pris trois (3) grands engagements, dont notamment l'accroissement du budget alloué à la lutte contre la tuberculose en RDC au prorata de 1 million de dollars par province durant les 5 prochaines années.
Pour Maxime Lunga, ces engagements rencontrent les attentes de la société civile et vont à coup sûr permettre à la RDC d'atteindre les objectifs lui assignés par les Nations-Unies.
« Pour nous, le chef de l'État a été personnellement présent aux Nations-Unies pour cela. Et son mot a été lu par son excellence, Monsieur le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention. Dans son mot, le chef de l'État s'est engagé surtout sur trois points majeurs : Premièrement, c'est d'accroître le budget à allouer à la lutte contre la tuberculose dans notre pays, au prorata de 1 million par province, par an, durant les sept prochaines années, donc de 2023 à 20230 ; Mais aussi, il a dit qu'il va s'impliquer personnellement pour que nous puissions avoir ici les infrastructures pouvant nous permettre à développer ou à produire les médicaments anti-tuberculeux localement .Et enfin, le troisième engagement du chef de l'État, c'était qu'il faut que tout se centre sur la personne et qu'il y ait une prise en charge équitable qui prend en compte tous les aspects des droits de l'homme et que cette prise en charge soit sensible au genre », a-t-il déclaré.
Faisant partie de la délégation congolaise à l'UNHLM 2023, le directeur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), le professeur Michel Kaswa Kayomo, estime qu'il faudrait maintenant faire le suivi pour les prochaines années afin de concrétiser tous les engagements pris par la RDC. Il suggère pour cela, la mise en place des lois et mécanismes pour lever des fonds nécessaires afin de lutter contre la maladie.
« Il nous faut de nouvelles lois sur le financement concret de la maladie. Il nous faut donc des mécanismes financiers innovants pour rechercher des ressources additionnelles. Et nous devons donc retrouver des mécanismes qui nous permettent de lever ces fonds. Il nous faut des lois, mettant en place des taxes qui vont donner plus des ressources à la santé pour combattre, non pas seulement la tuberculose, mais combattre la maladie en général », suggère-t-il.
Tout en saluant les engagements pris par la RDC, la représentante de l'OMS à cette séance de restitution, Nicole Ashambi, a réitéré la volonté de son organisation d'accompagner le gouvernement congolais dans l'éradication de la tuberculose d'ici 2030.
Quant à la préoccupation soulevée par la société civile sur sa faible représentation à l'UNHLM 2023 à New-York aux États-Unis, le conseiller spécial du chef de l'État au Collège Santé et Bien-être a expliqué que ceci a été occasionné par certaines contraintes administratives. Bonkafo Efofa Ikelemba rassure cependant que des dispositions seront prises pour que ce problème ne se reproduise plus.
Rappelons que la réunion de haut niveau des Nations-Unies sur la tuberculose 2023 a été organisée en marge de la 78ième Assemblée générale des Nations-Unies, qui a eu lieu le 22 septembre 2023 à New-York aux USA.
ODN