L'Organisation non-gouvernementale (ONG) dénommée "Haki za Binadamu-Maniema (Droits de l'homme-Maniema : ndlr)" annonce avoir saisi le parquet près la Cour d'appel du Maniema contre les auteurs et complices présumés de la profanation et la spoliation du cimetière Matata, situé dans la commune de Mikelenge, en ville de Kindu.
L'information a été livrée ce vendredi 05 avril 2024, par Raphaël Upelele Lokenga, secrétaire exécutif de cette structure de défense et de promotion des droits humains au Maniema.
Selon lui, ces actes odieux ont été perpétrés par ceux-là même qui sont censés protéger ce lieu sacré sous prétexte d'urbanisation de la ville.
"En effet, ces actes odieux qui constituent un sacrilège envers les morts et une insulte à leur mémoire, ainsi qu'une destruction de cet endroit de recueillement, ont été paradoxalement instigués et perpétrés par ceux-là même qui sont censés protéger ce lieu sacré sous prétexte fallacieux d'urbanisation de la ville de Kindu", peut-on lire dans la plainte consultée par 7SUR7.CD.
Par ailleurs, après profanation des tombes, des services spécialisés attribuent des parcelles "sans titre ni droit", fustige cette ONG.
"En sus, ces profanateurs ont procédé à un morcellement illégal et une attribution anarchique des parcelles dans ce cimetière, en les vendant irrégulièrement aux tiers, sans titre ni droit. Avec nous, vous conviendriez que les restes des personnes décédées doivent être traités avec respect, dignité et décence", poursuit le document.
L'auteur de la plainte appelle le procureur général près cette juridiction à se référer aux articles 111, 125, 126 et 127 du code pénal aux fins de sanctionner tous ceux qui sont impliqués dans ce dossier. En ville de Kindu, presque tous les cimetières sont à ce jour profanés et spoliés sans aucun acte de désaffectation.
Morisho Tambwe, à Kindu