Le professeur ordinaire Sanguma Temongonde Mossai et Isaac Sengea, respectivement candidat sénateur et candidat gouverneur dans la province du Sud-Ubangi contestent les résultats des élections qui ont lieu à l'Assemblée provinciale, le 29 avril 2024.
Ces deux candidats aux sénatoriales et gouvernorales en province du Sud-Ubangi qui l'ont fait savoir mardi 30 avril dernier dans une déclaration politique, affirment que ces scrutins combinés ont été entachés de beaucoup d'irrégularités et que les députés provinciaux n'ont pas été libres d'opérer leurs choix suite à la séquestration dont ils ont été victimes dans la résidence privée d'un leader politique à la veille desdites élections.
Ils dénoncent aussi le fait que certains députés n'ayant pas été frappés par une quelconque incapacité ont été contraints de se faire accompagner par leurs collègues dans l'isoloir pour respecter les choix de leurs autorités morales.
Une situation qui a poussé le candidat sénateur Sanguma Temongonde Mossai et le candidat gouverneur Isaac Sengea à saisir le Conseil d'État pour obtenir l'annulation pure et simple de ces scrutins afin de permettre aux députés provinciaux d'être libres de voter les candidats gouverneurs et sénateurs de leurs choix au lieu de voter pour des candidats qui ont été imposés par leurs autorités morales.
« Nous Sanguma Temongonde Mossai et Isaac Sengea, respectivement candidat sénateur et candidat gouverneur dans la circonscription électorale du Sud-Ubangi, dénonçons à ce jour avec la dernière énergie, les irrégularités en violation flagrante de la Constitution et de la loi électorale qui ont émaillé la veille et pendant le déroulement des élections des sénateurs, gouverneur et vice-gouverneur. En effet, au regard des articles 28, 116 de la Constitution en vigueur ainsi que les articles 88 et 85 de la loi électorale, les faits ci-après suffisent à démontrer les irrégularités :
1. Dès la veille du 28 au 29 avril 2024, 18 députés provinciaux du Sud-Ubangi ont été séquestrés de 18h jusqu'à l'aube afin d'influencer leurs choix alors que la période de campagne a pris fin depuis le 28 avril 2024 à minuit. Le Président du bureau de vote avait rappelé aux électeurs qu'un seul député avait émis le voeu d'être accompagné pour raison de santé, audio en appui ;
2. Pendant le vote, plusieurs députés se sont faits accompagner afin de s'assurer des impositions reçues la nuit par leurs autorités morales à tel point qu'un désordre s'est produit obligeant le chef d'antenne de la CENI à faire intervenir la Police alors que le vote était en cours ;
3. Autre fait grave est que le chef d'antenne avec ses collaborateurs est allé dans l'isoloir avec un téléphone à l'appui en train de communiquer avec l'extérieur, vidéo en appui et à son retour, toujours sur la même vidéo, il change les bulletins ;
4. Pendant le dépouillement, il y a eu rupture de plus d'une heure sans aucune raison valable par les membres du bureau de vote de la CENI qui avaient quitté même la salle en ce moment pour modifier les résultats, un désordre entretenu pour couvrir le flou. Après cette interruption, les résultats ont commencé à être publiés venant de l'extérieur alors que bon nombre d'observateurs et journalistes attendaient la publication de la Centrale électorale. Avant cette rupture, il y avait deux bulletins restants non dépouillés et au retour de cette rupture, ces deux bulletins ont disparu. Considérant les irrégularités ci-haut décriées, nous demandons au Conseil d'État l'annulation pure et simple des élections des sénateurs, gouverneur et vice-gouverneur dans la circonscription électorale du Sud-Ubangi », lit-on dans ce document exploité ce jeudi 2 mai par 7SUR7.CD.
Il sied de rappeler que Michée Mobonga a été élu gouverneur du Sud-Ubangi avec 20 voix sur 28 votants et Alexis Mondonge, Jean-Lucien Bussa, Françoise Bemba et Nadine Boboy ont été élus sénateurs. Ces élections des sénateurs, gouverneur et vice-gouverneur ont été attaquées par le candidat sénateur Sanguma et le candidat gouverneur Isaac Sengea qui ne jurent que par l'annulation de leurs résultats par le Conseil d'État suite aux irrégularités qui ont émaillé lesdits scrutins.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena