La directrice de l'Agence Française de Développement, Safia Ibrahim-Netter, a fait savoir lors d'un échange avec des journalistes à l'occasion de la journée de la liberté de la presse, ce vendredi 3 mai, que la RDC challenge sa structure par sa capacité à payer à temps ses dettes.
"J'ai oublié de dire une chose, c'est que la RDC est l'un des rares pays qui rembourse à temps ses prêts. Je ne vous le cache pas, vous pouvez aller vérifier dans les archives à la Direction de dette publique... Et même, le contrat de désendettement, c'est que le pays nous paie, et on reverse dans un compte pour financer des projets du secteur social", a dit la directrice de l'AFD en RDC.
L'AFD est, à ce jour, à 76 % du volume d'engagement du protocole d'entente signé avec la RDC en décembre 2021, à hauteur de 500 millions d'euros maximum entre 2022-2025.25% de ce montant a constitué un prêt en faveur de l'État Congolais.
"Si je regarde aujourd'hui, le financement est à 380 millions. Il y a 53%, donc 205 millions qui sont que des dons. Vous avez 80 millions de prêts qui représente 24%. Vous avez Proparco (filiale du groupe AFD tournée vers le secteur privé, NDLR) qui tourne autour de 55% et le reste est du C2D (contrat de désendettement et de développement, NDLR)", a-t-elle précisé.
Présente en RDC depuis l'époque coloniale, il faut dire que la croissance de l'activité du Groupe AFD a connu un nouvel élan depuis 2022 avec notamment la possibilité de proposer des prêts souverains concessionnels.
MD