Lors d'un point de presse tenu ce mardi 7 mai 2024, le coordonnateur national de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), Jonas Tshiombela, a interpellé le chef de l'État pour prendre des mesures urgentes face à la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, en appelant à des consultations nationales inclusives en vue de former un front congolais contre la guerre et les pillages des ressources naturelles.
Il a condamné le récent bombardement du camp de Mugunga à Goma (Nord-Kivu) par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, causant des pertes en vies humaines.
À cette occasion, la NSCC demande au chef de l'État d'expliquer au peuple congolais les raisons pour lesquelles la RDC est toujours en position défensive pour mener des actions militaires afin de mettre fin à cette situation d'instabilité qui perdure depuis plus de trois décennies dans la partie est du pays.
« La coordination nationale de la NSCC condamne avec la dernière énergie cette énième attaque lâche, cruelle et barbare dirigée contre la population civile sans moyen de défense et en détresse dans un camp de déplacés, car rien ne peut justifier une telle forme de violence rare et inhumaine. Vu la limite des voies de sortie diplomatique et l’hypocrisie de la communauté internationale face à ce vaste complot, et tout en compatissant avec les familles des victimes innocentes du camp de Mugunga, la NSCC exige du président de la République : de prendre la parole publiquement pour expliquer aux Congolaises et Congolais pourquoi la RDC est toujours en position défensive. Combien de morts faut-il pour que notre armée puisse entrer en action ouverte contre cette guerre injuste devenue insoutenable et aux conséquences incalculables ; d'initier des consultations nationales inclusives en vue de créer les conditions de la mobilisation générale et la mise en place d’un front congolais contre cette guerre barbare de pillage de nos ressources naturelles », a déclaré J. Tshiombela.
Il a réitéré la position de la NSCC pour la rupture des relations diplomatiques avec l’Ouganda, le Kenya et le Rwanda, ainsi que la fermeture immédiate des frontières terrestres et lacustres du pays avec ces pays agresseurs.
Selon le gouverneur militaire de la ville, le bilan du bombardement survenu vendredi dernier dans le camp de déplacés de Mugunga à Goma (Nord-Kivu) s'élève à 14 morts et 35 blessés.
Le gouvernement congolais a haussé le ton et réclame des sanctions politiques et économiques contre le Rwanda, instigateur de cette attaque.
Merveil Molo