Dans une mise au point publiée ce 10 mai, intitulée : « un rapport bidon pour noyer des adversaires politiques », le cabinet du bureau de Bahati Lukwebo, président du Sénat de la législature sortante, a réfuté tous les chiffres évoqués dans l'étude publiée par l'ONG CREFDL.
Selon cette ONG, le Parlement a dépensé 1,1 milliard $ entre 2021 et 2023 avec un dépassement budgétaire de près de 300 millions $.
« Loin d'être crédible, ce soi-disant rapport qui n'engage que son auteur est faux sur toute la ligne et prouve que ce dernier ignore tout du fonctionnement de deux chambres du Parlement. Les données chiffrées présentées dans ce chiffon ne visent visiblement qu'à nuire aux animateurs sortants de ces deux institutions qui n'ont rien de budgétivore comme le soutient l'auteur de cette manipulation malveillante », lit-on dans ce document.
Le cabinet du président du Sénat, qui rappelle l'autonomie financière et administrative de chaque chambre, estime que mélanger les données comptables des deux chambres, c'est donc faire de l'amalgame nuisible dans l'intention manifeste de nuire au Sénat.
« Ce chiffon cite des noms de prétendus fournisseurs qui n'ont jamais existé. Le trésor public n'a jamais sorti une telle somme et ne pouvait le faire compte tenu des difficultés récurrentes de trésorerie… Chaque session, la questure de la Chambre haute présente un rapport de gestion financière et administrative à la plénière du Sénat. Jusqu'à ce jour, aucun grief ni dépense irrégulière n'a été signalé ni reproché au bureau », se vante le cabinet de Modeste Bahati Lukwebo.
Notons que dans son rapport, ce centre de recherche dénonce aussi les effectifs pléthoriques au niveau du personnel politique du Parlement qui est payé à des seuils de loin élevés par rapport à ce qui est prévu dans la loi des finances. Il fustige le double paiement des membres des bureaux de deux chambres et l'insertion d'une ligne budgétaire ambiguë dénommée "autre personnel".
MD