Lors d'un point de presse tenu ce jeudi 16 mai 2024 à Kinshasa, Jonas Tshiombela, coordonnateur national de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), a fustigé la privatisation de l'État par le présidium de l'Union sacrée, marquée par des critères de nomination sur base des liens amicaux et familiaux, au détriment des intérêts du peuple congolais.
Près de 4 mois après l'investiture du chef de l'État réélu, il a déploré que les institutions éprouvent des difficultés à se mettre en place en raison des intérêts égoïstes de ceux qui dirigent la majorité au pouvoir, tandis que le pays est confronté à de multiples défis, notamment sur le plan sécuritaire avec l'occupation de certaines régions par des forces étrangères.
« La NSCC stoïquement est étonnée et choquée pendant qu’une partie du pays est occupée par le Rwanda, ses supplétifs du M23 et consorts, le présidium de l’Union sacrée à Kinshasa s’affiche fièrement et publie des communiqués de leurs rencontres partisanes comme si l’occupation du pays par les armées étrangères et l’échec de toutes les voies diplomatiques étaient le cadet de leur souci. La NSCC note que plus de quatre mois après l’investiture du chef de l’Etat, pendant qu’à l’Est du pays, on parle de la balkanisation, à Kinshasa le présidium de l’Union sacrée est plus préoccupé par la privatisation de l’État congolais dans la mise en place des institutions de la République centrée sur les critères amicaux et principalement familiaux avec les mêmes figures décriées qui ont mis le pays à genoux devenues membres de l’Union sacrée, une sorte de blanchisserie du temps moderne », a condamné J. Tshiombela.
Selon lui, le slogan autrefois porté par Étienne Tshisekedi, « le peuple d’abord », est désormais remplacé par « l'Union sacrée des amis et des familles d’abord ».
« La situation socio-économique de la population presque explosive, ayant perdu tout pouvoir d’achat, que dire de détournement des deniers publics en toute impunité, la corruption généralisée devenue pandémique, qui peut expliquer le silence de l’Inspection Générale de Finances sur la gestion financière de l’Assemblée nationale et du Sénat. Que peut-on attendre des dirigeants issus d’un processus peu consensuel et non inclusif (Assemblée nationale, Sénat et Gouvernement, etc.). Le slogan « le peuple d’abord » cher au Dr. Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire désormais devenu, « l’Union sacrée des amis et familles d’abord », décidément le peuple congolais est pris en otage par le présidium de l’Union sacrée », a affirmé le coordonnateur de la NSCC.
J. Tshiombela a attiré l'attention du président Félix Tshisekedi quant à sa responsabilité envers le peuple congolais et l'a exhorté à se distancier de ces figures politiques.
« Les mêmes figures qui ont trahi le président Kabila hier, les mêmes en qui vous avez fait confiance aujourd'hui, ils vous nieront aussi demain comme ils l'ont fait avec Kabila. Vive la République des amis, des familles et de mêmes figures pour les mêmes résultats décriés », s'est-il alarmé.
La NSCC a appelé ainsi à une mobilisation des forces vives de la nation pour lutter contre cette dérive et restaurer les principes démocratiques en RDC.
Merveil Molo