Le ministre de la Justice Constant Mutamba avait instruit le procureur général près la Cour de cassation, en juin dernier, d'engager des poursuites judiciaires contre des auteurs des pratiques déviantes à caractère sexuel et homosexuel.
Il l'avait justifié par l'atteinte aux bonnes mœurs et à l'ordre de la famille .
Approché par la rédaction de 7SUR7.CD ce mardi 2 juillet 2024, le président de l'Association Africaine des Défenseurs des Droits de l'Homme (ASADHO), Jean-Claude Katende a estimé qu'il s'agit d'un empressement de la part du ministre d'autant plus que l'homosexualité n'est pas condamnée par loi.
" Ma réaction, c'est de constater tout simplement que le ministre de laJustice a usé une fois de plus de la précipitation par ce que tout le monde sait qu'en République Démocratique du Congo,l'homosexualité n'est pas condamnée. Il aurait pu commencer d'abord par initier une loi qui reprimerait ces genres de comportements avant d'en arriver là.", a-t-il fait remarquer.
Faisant allusion à la situation sur le terrain, ce défenseur des droits de l'homme a condamné les dérapages qui portent atteintes aux droits de l'homme.
" Ce que nous voyons aujourd'hui, on crie sur les homosexuels, on les intimide, c'est tout simplement de l'arbitraire, par ce que leur état n'est pas condamné par la loi de la République Démocratique du Congo(...) On est là devant une loi qui réprime les libertés fondamentales, cette loi doit être précise, on ne doit pas faire l'extrapolation comme on entend qu'il s'agit de l'atteinte aux bonnes mœurs", a-t-il indiqué.
Jean-Claude Katende qui espère en la levée de ladite mesure par le ministre de laJustice, signale par ailleurs qu'il existe plusieures pratiques portant atteinte aux bonnes mœurs en RDC, mais "jamais réprimées".
Christel Insiwe