Ituri : des humanitaires en difficultés d'assister plus de 25.000 ménages de déplacés de guerre suite à l'insécurité à Mungbwalu (Société civile)

Mercredi 24 juillet 2024 - 12:55
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La société civile plaide pour le maintien de la paix afin de permettre aux humanitaires d'accéder et d'assister les déplacés de guerre à Mungbwalu, dans la province de l'Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo.

Les conditions de vies humanitaires et sanitaires de plus de 25.000 ménages de déplacés de guerre, qui ont fui les attaques répétitives des éléments de la milice de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) au début du mois de juillet courant, ciblant les villages miniers de Kilo, Pluto, Beba et autres en secteur de Banyali-Kilo, dans le territoire de Djugu deviennent de plus en plus inquiétantes.

Dans une interview accordée à 7SUR7.CD, le lundi 22 juillet 2024, Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile en province de l'Ituri plaide pour le rétablissement de la paix, afin de permettre aux humanitaires d'accéder et d'assister ces démunis, dont la majeure partie est basée en commune rurale de Mungbwalu.

"Plusieurs déplacés ont quitté les différentes zones minières périphériques et sont basés, ces jours, à Mungbwalu sans assistance de la part du gouvernement. Nous plaidons que la situation sécuritaire soit stabilisée enfin de permettre aux humanitaires d'accéder et assister ces déplacés, mais notre peur est que le temps où l'on cherchera à stabiliser la zone leurs vulnérabilités seront en train de s'augmenter", a-t-il déclaré. 

Contraints de quitter leurs lieux de travaux quotidiens et plongés dans le chômage, Dieudonné Lossa craint la montée en puissance des cas de banditisme dans des grandes agglomérations.

"Nous devons craindre que tous ces brigands cachés dans des carrés miniers puissent ressortir dans des grandes agglomérations et recommencer avec le banditisme et le vol", a-t-il dit, à 7SUR7.CD.

Le vendredi 14 juin 2024, les éléments de la milice CODECO avaient ravi un véhicule appartenant au bureau de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) avec, à son bord, 11 humanitaires. Aucun mort n'était cependant signalé. Le fait s'est déroulé au village Pimbo, dans le territoire de Djugu. 

Joël Losinu, à Bunia

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