Le Cadre de Concertation de la Société civile pour l’Observation des Élections (CDCE) a présenté, vendredi 16 août 2024 à Kinshasa, le rapport général de son analyse du processus électoral de décembre 2023.
Les analyses ont porté sur les activités développées par les différentes parties prenantes au cours du processus électoral en RDC, du déploiement du matériel aux contentieux électoraux en passant par l'opération de vote.
« Pour ce qui est du déploiement du matériel, dans un environnement en manque d’infrastructures routières et ferroviaires, les décaissements tardifs ou au compte-goutte des fonds par le gouvernement ont provoqué d’importants retards dans l’achat et l’acheminement du matériel vers leurs destinations respectives. Les rumeurs sur le matériel de vote gardé dans des maisons des candidats ou encore des informations sur le transport du matériel dans les véhicules des privés en toute insécurité ont constitué les principales menaces au processus électoral pour cette activité », a déclaré Jean-Pastiste Ndundu, coordonnateur des réunions d'analyse du processus électoral du CDCE.
Par ailleurs, le rapport a indexé la mise en place tardive des animateurs de la CENI et ses faibles capacités logistiques pour atteindre tous les coins du pays. Il a aussi déploré le déficit d’information sur les quantités et la qualité des matériels électoraux déployés et le déploiement tardif des matériels électoraux, particulièrement ceux sensibles, même le jour du vote.
« Nous sommes heureux de présenter aujourd’hui le rapport général du CDCE sur le processus électoral. Le retard de sa publication n’est pas un hasard. Nous avons longtemps cherché une formule de rapportage qui pourrait aider à innover les réformes nécessaires pour les futurs processus électoraux en RDC. Comme on le sait, les rapports des missions d’observation des élections (MOE) de 2023 ont été nombreux. Faire un rapport du même genre serait pour nous faire un double emploi », a indiqué le père Rigobert Minani Bihuzo, point focal du CDCE.
Le CDCE a recommandé au gouvernement congolais de mettre à la disposition de la CENI des moyens suffisants et à temps pour acquérir les moyens logistiques nécessaires afin de faciliter le déploiement du matériel. À la CENI, d’entretenir les moyens logistiques existants pour faire face aux défis logistiques futurs sur le déploiement du matériel.
Raphaël Kwazi