Lomami : à Kabinda, la société civile accuse la mairie d'orchestrer de mouvements d'antivaleurs

Jeudi 22 août 2024 - 08:27
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Dans un mémorandum signé conjointement, le lundi 19 août 2024, des organisations de la société civile, membres du cadre de concertation provincial de Lomami, accusent Anne-Marie Tshiabu Kitengie, maire de Kabinda, d'orchestrer de mouvements d'antivaleurs au sein de la ville.

Dans ce document, ces organisations déplorent des incohérences dans les fiefs de la cheffe de l'hôtel de ville de Kabinda. C'est notamment la multiplicité de cas de tracasserie fiscale dont est victime, la population de Kabinda.

"Nous, représentants des organisations de la société civile, membres du cadre de concertation provincial de la société civile de Lomami, et du Conseil provincial de la jeunesse, tout en soutenant la décision de la mairie d'évacuer les marchandes et marchands sur l'avenue Kabinda-Nkande, venons par le présent mémorandum, déplorer ce qui suit : 1. La multiplicité de cas de tracasserie fiscale, orchestré par la mairie de Kabinda, qui veut mobiliser les recettes par force avec de taxes dont les actes ne sont pas de la ville, au regard de la loi dans le budget non participatif, et sans aucun respect des procédures en matière de recouvrement. 2. La multiplicité de postes de contrôle (Péages et PCR) sans aucun rendement vis-à-vis des attentes de la population ; 3. L'utilisation abusive de véhicule de l'état-major de la PNC de Lomami par madame le maire ; 4. La non-exécution des résolutions trouvées à l'issue de la réunion de concertation autrefois convoquée par le gouverneur de province, par madame le maire en ce qui concerne la taxe de numérotation ; 5. Le non-respect du principe de redevabilité envers la population de Lomami en général, et celle du chef-lieu, en particulier", lit-on dans ce mémorandum signé conjointement par les responsables des organisations de la société civile à Kabinda.

Les organisations de la société civile de Lomami promettent une autoprise en charge de la population au cas où elles se rendaient compte qu'il n'y aurait pas respect de toutes les exigences inscrites dans leur mémorandum.

Contactée par la presse, le jeudi 21 août, la maire Anne-Marie Tshiabu rejette en bloc toutes ses accusations, qualifiant ainsi les signataires du mémorandum des tracteurs.

"Je ne lâcherai pas, car tous ces gens ne sont que des détracteurs qui font la politique, et pensent qu'ils sont de la société civile. Je rassure à la population que le recouvrement continue toujours", a indiqué la cheffe de l'hôtel de ville de Kabinda.

Il convient de rappeler que le recouvrement forcé de la taxe de numérotation a été décrété le 04 juillet 2024, par la maire de Kabinda, Anne-Marie Tshiabu Kitengie.

Benjamin Kambadi, à Kabinda