Des agents de la société minière Kilo moto (SOKIMO), du territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele, ont déclenché un mouvement de grève jusqu'à nouvel ordre, le lundi 16 septembre 2024.
Les grévistes manifestent non seulement pour réclamer les arriérés de salaires des mois de mars et avril, ils réclament aussi la relance de la production de l'or du groupe Moto à Kibali Sud et la régularisation des dossiers des travailleurs à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Sur une banderole placée à l'entrée du bureau de cette société minière, les manifestants dénoncent ce qu'ils qualifient de la politique de marginalisation de la direction générale vis-à-vis du groupe Moto et le scellage du compte de SOKIMO par la Direction générale des Impôts (DGI).
Pour manifester leur mécontentement, les grévistes ont incendié des pneus dans l'enceinte du bureau de la SOKIMO où ils ont fait un sit-in. Selon Sixt Rigobert Kasereka, coordonateur syndical de cette société, ces agents travaillent dans des conditions difficiles avec des promesses irréalisables de leur hiérarchie.
« Aujourd'hui, nous commençons le sit-in et demain, nous continuons. Après-demain, nous allons passer à d'autres actions et pendant ce moment, nous nous demandons d'être sereins, pour que nous puissions être disciplinés », a-t-il déclaré.
Les parties accusées ne se sont pas encore prononcées sur cette situation. Toutefois, l'autorité territoriale est au courant de ce mouvement de grève illimitée.
Pour les manifestants, seule la résolution de leurs revendications susévoquées mettra fin à la grève, car disent-ils, Tolembi bafuta Mbongo na biso (entendez par : Nous sommes fatigués qu'ils payent notre argent).
Reagan Bin Kakani, à Durba