Les prix des denrées alimentaires connaissent une hausse depuis plus de deux semaines dans la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.
Parmi les produits qui connaissent cette flambée de prix, il y a notamment le maïs dont la mesurette connue sous l’appellation de "Meka" est passée de 5 000 à 7 000 FC.
Dans certains coins de cette métropolitaine située au centre de la République démocratique du Congo, ce jeudi 19 septembre 2024, une mesurette de maïs se négocie même à 8 000 FC.
La flambée du prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité met en mal le fonctionnement du panier de la ménagère à Mbuji-Mayi depuis deux semaines.
"Aujourd'hui, une mesurette de maïs coûte 7.000 FC, voire 7.500 FC, alors qu'il y a deux à trois mois, nous l'avions acheté à 5.000 FC. La situation devient intenable, car nous venions d'effectuer beaucoup de dépenses à cause de la rentrée scolaire et maintenant, nous devons nous battre pour nourrir nos enfants", se plaint Mwa Mbuyi Clarisse, une ménagère croisée au marché de Congo.
Les vendeurs grossistes de cette denrée au Kasaï-Oriental évoquent le problème d’acheminement des cargaisons de maïs par la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) ainsi que le mauvais état des routes de desserte agricole, qui seraient à la base de cette hausse du prix de maïs au Kasaï-Oriental.
"Il s'agit d'une situation régulièrement vécue à cette période chaque année. Il y a plusieurs raisons, mais je sais pour l'instant que cette situation est causée par le manque de locomotive pour tracter les wagons de maïs achetés à l’Est. Et à cela s'ajoute aussi la dégradation des routes qui ne facilite pas l'acheminement de ces différents produits par camion et la non-production de maïs localement", a déclaré un commerçant au micro de 7SUR7.CD.
Pour le moment, les autorités de la province du Kasaï-Oriental n'ont pas encore communiqué sur cette rareté des denrées alimentaires.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi