Au surlendemain de la libération de 1685 détenus au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa, dans le cadre du désengorgement des prisons surpeuplées en RDC, initié par le ministre de la Justice, l'Association Africaine des Droits de l'Homme (ASADHO) a déploré l'absence de mesures d'encadrement de cette mesure.
À en croire le président national de cette association, Jean-Claude Katende, certains préalables s'imposaient bien avant que ces prisonniers incarcérés ne recouvrent leur liberté. Ce, pour éviter des représailles et autres actes récidivistes.
Cet activiste des droits de l'homme, qui a toujours milité pour les bonnes conditions carcérales, l'a dit au cours d'une interview accordée à 7SUR7.CD ce jeudi 26 septembre.
« Les mesures d'encadrement, c'étaient notamment de rencontrer préalablement les parents de la personne qui doit être libérée pour s'assurer qu'ils sont capables de l'encadrer, de le prendre en charge, du moins pour le premier mois. Deuxièmement, je pense que le ministre pouvait recourir au ministère des Affaires sociales pour voir quelle est la possibilité de pouvoir donner quelques moyens à ces personnes qu'on libère pendant un, deux ou six mois pour voir comment tenir pendant cette première période. Mais tout compte fait, vous avez vu que certaines personnes libérées étaient dans un état de presque mort en sursis. Est-ce qu'il faudra les garder en prison ou les libérer ? Il y a toutes ces questions qu'il faut se poser. Donc, je pense que le désengorgement de la prison de Makala, c'est une bonne chose, mais il aurait fallu certaines mesures d'accompagnement », a-t-il expliqué.
Cependant, ces personnes libérées étaient détenues de manière préventive ou sans jugement. La plupart d'entre elles étaient gravement malades et n'avaient pas bénéficié de soins appropriés pendant un long moment. Elles ont été directement transférées dans des hôpitaux pour une prise en charge autorisée par le ministre de la Justice, Constant Mutamba.
Christel Insiwe