Au total, 4 écoles dont 3 du secondaire et une du primaire ont été brûlées par les présumés maï-maï Bakata Katanga dans quelques villages situés à plus de 90 kilomètres du centre du territoire de Pweto, situés à plus de 400 kilomètres de Lubumbashi dans le Haut-Katanga.
Le drame a eu lieu dans la nuit du mercredi à ce jeudi 03 octobre 2024. La société civile locale qui alerte à 7SUR7.CD ajoute qu'une moto et des maisons d'habitation ont été aussi incendiées par ces présumés miliciens.
"Ce sont les maï-maï Bakata Katanga qui ont fait incursion dans quelques villages dont Kato, Kapemba et Mutabi vers zéro de ce jeudi. Des dégâts matériels sont importants, des maisons d'habitation incendiées et une moto et 4 écoles brûlées dont 3 écoles secondaires et une école primaire", a expliqué à 7SUR7.CD un cadre de la société civile locale qui a requit l'anonymat.
La même source du village de Kato déplore l'impact de cette incursion.
"Nous déplorons vraiment d'enregistrer encore ce cas d'incursion surtout en ce moment de la rentrée scolaire et surtout de la saison de pluie".
Il souligne la vulnérabilité des habitants face à ce type d'attaque surtout en l'absence de toute présence militaire dans les villages concernés.
"Là où ils ont fait des exactions, des positions militaires n'existent pas", regrette-t-il.
Les raisons exactes de cette attaque demeurent floues, mais certaines sources de la société civile locale évoquent des conflits coutumiers. Les Maï-Maï Bakata Katanga sont connus pour leur implication dans des affrontements violents liés aux revendications territoriales et aux disputes traditionnelles dans cette région du Haut-Katanga.
Les assaillants se sont rapidement repliés dans la brousse après leurs exactions, rendant toute intervention immédiate difficile.
Face à cette recrudescence de la violence, la société civile du territoire de Pweto lance un appel pressant aux autorités provinciales et nationales. Les habitants demandent une intervention rapide pour ramener la paix et la sécurité dans ces villages démunis.
"Nous demandons vraiment au gouvernement central et celui provincial de s'impliquer pour que la situation de notre contrée à Pweto puisse terminer", a souhaité ce de la société civile.
Il est à noter que Darby Lumbwe, administrateur du territoire de Pweto contacté a précisé qu'un conseil de sécurité s'est réuni pour établir la responsabilité et analyser la situation. Il promet de se prononcer dans les prochaines heures. Le territoire de Pweto situé dans la province du Haut-Katanga, reste régulièrement secoué par des violences attribuées à des groupes armés, plongeant les communautés locales dans une situation d’insécurité chronique.
Patient Lukusa, à Lubumbashi