Des milliers de déplacés vivent sans aucune assistance humanitaire dans des sites de déplacés situés dans différents coins de la ville de Kisangani, capitale de la province de la Tshopo. Suite à ce manque d'assistance, les cas de malnutrition chez les enfants et les personnes de troisième âge, voire autres maladies se multiplient dans leurs milieux de refuge, notamment vers Simisimi, Kongakonga et Lubunga
Ces déplacés sont ceux qui ont fui le conflit communautaire Mbole-Lengola, il y a plus d'une année pour la ville de Kisangani, rapporte Gentil Sefu, vice-président de la nouvelle dynamique de la société civile Congolaise (NDSCI), coordination provinciale de la Tshopo.
Au micro de 7SUR7.CD, Gentil Sefu a indiqué que ce sont les mauvaises conditions de vie qui ont obligé ces déplacés à abandonner leurs activités champêtres dans des villages pour quémander de l'argent aux passants à Kisangani. Il a également déploré le fait que des jeunes filles se livraient à la prostitution, mettant leur santé en danger.
« Ces déplacés internes, les responsables des familles qui vivaient avec l'agriculture, sont ici à Kisangani, sans activités, sans assistance du gouvernement central, moins encore provincial. Les jeunes garçons sont dans le banditisme urbain et cette situation constitue une grave violation des droits de l'homme », s'est-il indigné.
La NDSCI s'inquiète du silence des autorités compétentes et appelle des personnes généreuses, le gouvernement, mais aussi des organisations humanitaires à apporter de l'aide à ces déplacés.
Le conflit opposant les communautés Lengola et Mbole dans la province de la Tshopo qui a éclaté depuis début 2023 a déjà fait près de 1000 morts, 2500 blessés, selon des sources locales.
Reagan Bin kakani, à Durba