Les députés nationaux se sont appropriés les résultats du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) lors d'une réunion tenue au chapiteau de l'hôtel Pullman de Kinshasa. Cette séance d'information, qui s'est déroulée le mardi 22 octobre 2024, a été organisée par le ministère du Plan et de la Coordination de l'aide au développement en collaboration avec la Cellule d'exécution des financements en faveur des États Fragiles (CFEF) du ministère des Finances. L'objectif était de permettre aux députés nationaux de mieux comprendre et s'approprier ce programme pour en assurer une mise en œuvre efficace.
Lors de son intervention, le vice-Premier ministre et ministre du Plan, Guylain Nyembo, a mis en avant l'importance de cette initiative et les objectifs du PDL-145T. Cette réunion s'est tenue juste avant le lancement d'une nouvelle phase du programme, offrant ainsi aux députés l'opportunité de se familiariser davantage avec les provinces et territoires qu'ils représentent à travers ce programme.
"Comme vous le savez, le Plan de développement des 145 territoires consiste en un cadre structurel imaginé et porté par le chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi. Un socle inamovible de toutes ambitions de développement à travers le pays. Les termes choisis, à savoir : "l'acceptation immuable et irrévocable, peuvent sembler forts". Ils reflètent le sens du PDL-145 T, qui se veut un projet intégrateur et une réponse aux multiples fractures dimensionnelles rencontrées à travers les territoires nationaux. De plus, il se veut une manifestation nécessaire concomitante et simultanée qui doit transcender tout projet de développement de la République démocratique du Congo. Ce programme vise particulièrement à réduire les inégalités spatiales entre les milieux ruraux et urbains, à redynamiser l'économie locale et à améliorer les conditions ainsi que les cadres de vie des populations vivant en milieu rural. Appelant ainsi à se perpétuer, la première édition de ce programme se concentre sur quatre composantes principales : l’amélioration de l’accès aux infrastructures et aux services de base dans les zones rurales ; la promotion du développement des économies locales ; le renforcement des capacités de gestion du développement local et la mise en place d’un système de suivi géoréférencé pour évaluer en temps réel les progrès du programme", a énuméré Guylain Nyembo.
Le ministre du Plan a présenté trois agences clés impliquées dans l'exécution du programme : le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Bureau central de coordination (BCECO) et la CFEF, chacune ayant des zones d'intervention spécifiques. Au cours de cette journée, les discussions ont notamment porté sur la zone d'intervention de la CFEF couvrant les provinces suivantes : Équateur, Kongo Central, Kwango, Kwilu, Maï-ndombe, Nord Ubangi et Sud Ubangi.
Concernant cette première journée d'information, les échanges avec les députés nationaux ont porté sur la zone d'intervention de la CFEF composée des provinces suivantes : Équateur, Kongo Central, Kwango, Kwilu, Maï-ndombe, Nord Ubangi et Sud Ubangi.
Le coordonnateur national de la CFEF, Alain Lungungu, a, à son tour, brossé l'état d'avancement des travaux dans ces sept (7) provinces, inscrits dans le premier volet qui s'articule en quatre (4) phases :
a. La construction et l'équipement de 360 écoles, 232 centres de santé et 43 bâtiments administratifs dans les 42 territoires des 7 provinces ;
b. La réhabilitation de 11 703 km de voiries de dessertes agricoles sur les ressources propres ;
c. La construction des infrastructures énergétiques et rurales ;
d. La construction des autres infrastructures, notamment hydrauliques, administratives et de développement des chaînes de valeurs agricoles.
Dans la province de l'Équateur, le taux de démarrage est de 96%, celui de l'exécution est de 75%, et 55% des ouvrages sont réceptionnés. Au Sud-Ubangi, le taux d'exécution moyen est de 88% et le taux d'achèvement de 78%. Au Nord-Ubangi, le niveau d'avancement des travaux est de 83%, et 62% des travaux sont achevés.
Il a estimé qu'au total, 15 341 emplois directs ont été créés dans les territoires, 212 écoles primaires ont été livrées sur 360, 116 centres de santé sur 232, et 34 bâtiments administratifs sur 43 attendus.
Ensuite, les représentants du peuple issus de ces sept provinces présents à cette rencontre, ont soulevé quelques recommandations, notamment l'aboutissement des travaux inachevés et une meilleure sensibilisation de la population sur l'exécution du PDL-145T.
Le PDL-145T, initié par Félix-Antoine Tshisekedi, prévoit dans sa première composante la construction de 1 198 écoles, 788 centres de santé et 145 bâtiments administratifs, soit un bâtiment par territoire ; la réhabilitation des routes de desserte agricole sur un linéaire de 40 479 000 km et plusieurs ouvrages d'art, notamment des ponts ; l'amélioration de l'accès de la population à l'eau potable et à l'énergie avec 3 073 forages à réaliser, 447 sources d'eau à aménager, 460 mini-centrales solaires, et la construction de 63 bâtiments pour le renforcement de l'autorité de l'État, pour un coût global de 511 millions de dollars US, dont seulement 112 millions sont en cours de décaissement.
Murphy Fika