La ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo, abrite la première édition de la Foire de la Formation Professionnelle (FFP 2024). Elle a été lancée, jeudi dernier, dans l'enceinte de l'Institut pilote des sciences de santé (INPSS), par le vice-premier ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, représentant la première ministre, Judith Suminwa, en déplacement.
Ces assises, organisées sous le thème : « Formation professionnelle : levier de développement du capital humain et de la croissance économique de la RDC », vont s'étendre sur trois jours, soit du 24 au 26 octobre. L'organisation de cette foire est un pari gagné pour le ministre de la Formation professionnelle. Maître Marc Ekila a, dans son mot, relevé que l'objectif est de vendre son secteur pour susciter l'intérêt auprès de la population. L'événement, à l'en croire, s'inscrit dans la vision du chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui tient à la création d'emplois et cela, passe par la formation d'une main d'œuvre qualifiée.
« Par ailleurs, je voudrais souligner haut et fort, l’instauration de la Foire
de la Formation Professionnelle, en sus de se doter des ambitions de susciter davantage l’intérêt à la formation professionnelle auprès de toutes les couches de la population, elle attend démontrer que ce domaine ne concerne pas que les décalés, les refoulés ou les ratés du système éducatif classique. Mais elle concerne tous les domaines/secteurs de la vie nationale. Ce qui s’entend dire, la formation professionnelle est à la fois manuelle et intellectuelle », a-t-il déclaré.
Durant cette foire, des panels sur les filières de la formation professionnelle seront organisés pour sensibiliser les participants. Des stands des entreprises partenaires et des centres de formation professionnelle sont également érigés à l'INPSS pour plus d'attraction. Pour le ministre de la Formation professionnelle, le point culminant de cette foire sera le moment des inscriptions en masse des apprenants dans différents centres de formation.
Réformes pour viabiliser la formation professionnelle
Toujours dans son discours, M. Marc Ekila est revenu sur les réformes qu'il a mises en place pour viabiliser et rendre attrayant son secteur. Il a évoqué, notamment, l'instauration de la Foire de la Formation Professionnelle.
« Au nombre de ces réformes figurent, à juste titre, l’instauration de la Foire de la Formation professionnelle que nous souhaitons être une activité pérenne, le partenariat entre les centres de formation professionnelle appartenant aux entreprises publiques de l’État et le ministère de la Formation en vue de remonter la qualité d’apprentissage, exercice du pouvoir organisateur et régulateur de la Formation par le ministère sur toutes les entités œuvrant dans le secteur public, privé et particulier, l’instauration bientôt d’un cadre de concertation entre le patronat (COPEMECO, FEC, FENAPEC, ministère de la Formation professionnelle, les PTF), la promotion des filières innovantes, avec un accent très accru sur les métiers environnementaux , la mise en place d’une commission d’agrément des centres de formations professionnelles avec comme finalités de lutter contre la complaisance dans le rapport de viabilité et de création des centres, j’en passe... », a souligné ce membre du gouvernement Suminwa.
Le numéro un de la Formation professionnelle a profité de cette occasion pour appeler les partenaires techniques et financiers à s'aligner dans ce processus pour l'atteinte des objectifs dégagés dans son plan d'action opérationnel.
Après différentes allocutions, le vice-premier ministre de la Fonction publique, conduit par son collègue de la Formation professionnelle, a pris part à un panel, avant de visiter certains stands des centres de formation professionnelle érigés dans cette foire pour enregistrer des adhésions des jeunes désireux d'apprendre des métiers.
Prince Mayiro