La ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire, Marie-Thérèse Sombo Ayanne Safi Mukuna, a lancé officiellement, ce lundi 28 octobre 2024, l'année académique 2024-2025. La cérémonie a eu lieu sur le campus de la Haute École de Commerce de Kinshasa (HEC/Kin).
Dans son mot, la patronne de l'ESU a dressé un bilan positif de l'implémentation du système LMD en RDC.
Selon elle, l'évaluation à mi-parcours est à sa deuxième phase. La première phase a déjà pris fin et ses résultats vont dans le sens de la consolidation des acquis pour les améliorer, a-t-elle rassuré.
Parlant de l'application des résolutions issues de la dernière commission paritaire de l’ESU tenue à Bibwa, du 02 au 14 septembre 2024, la ministre Marie-Thérèse Sombo a souligné que tous les problèmes soulevés seront pris en charge d'urgence.
Il s'agit, notamment du paiement des arriérés des mois de mars, avril, mai et juin 2023 (paie complémentaire), de la distribution des véhicules aux professeurs due au remboursement du
manque à gagner ; des primes de recherche du Personnel Scientifique et Académique ; de la mécanisation de nouveaux Docteurs à thèse ;du manque à gagner lié à la perte du pouvoir d’achat et de la mise en place du Comité de Suivi des accords de Bibwa 2.
« Considérant le retard accusé pour la prise en charge de ces problèmes cruciaux, j’ai dû solliciter et obtenir lors de la récente réunion du conseil des Ministres tenus à Kisangani, le 25 octobre courant, l’implication croissante du Gouvernement afin de trouver des solutions les plus appropriées », a déclaré la ministre de l'ESU.
Marie-Thérèse Sombo a saisi cette occasion pour annoncer des missions de contrôle tant sur l'évolution de l'année académique lancée que pour la vérification de la viabilité des établissements d'enseignement qui pullulent ici et là à travers le territoire national.
A l'en croire, désormais ce contrôle sera rendu périodique avec des
sanctions positives et négatives afin de pérenniser la bonne gouvernance dans les Établissements de l’ESU.
« Ainsi, j’en appelle à une reconversion des mentalités pour une gestion rationnelle et responsable de la chose publique et le bannissement des antivaleurs.
Enfin, pour mettre fin à l’anarchie et à la prolifération excessive d’Établissements d’Enseignement Supérieur et Universitaire qui ne respectent ni les normes de qualité, ni les exigences de viabilité technique, un contrôle de viabilité va s’intensifier à travers toute l’étendue du territoire national », a-t-elle martelé.
L'harmonisation du calendrier académique est un autre sujet évoqué par la ministre de l'ESU. Elle a affirmé que le moment est venu pour que tous les Établissements de l’ESU puissent s’aligner sur un seul et unique calendrier académique, car l’assurance-qualité en dépend.
La ministre de l'ESU a profité de l'occasion pour rappeler l'économie de l’Instruction Académique n°026 qui fixe, avec d’amples détails, les directives claires sur le déroulement des activités annuelles au sein des établissements.
Elle a aussi insisté sur l’instruction académique 02 qui apporte plusieurs innovations, à savoir, la présence d’un résumé exécutif qui englobe sa vision et celle du gouvernement dans le sous-secteur de l’ESU ;les conditions d’admission dans les trois cycles d’études assorties d’un
moratoire sur l’organisation anarchique des écoles doctorales ; l’utilisation de la gestion numérisée des établissements et les directives claires sur l’utilisation des fonds destinés à l’effort de construction et de réhabilitation des infrastructures.
ODN