L'enquête « Congo hold-up » a été publiée en 2021 par des médias et ONG internationaux et nationaux, accusant le camp Kabila de détournement d'au moins 138 millions de dollars américains des caisses de l'État, avec la complicité de la banque BGFI . 3 ans après, le Congo n'est pas à vendre, qui a participé à cette enquête, déplore que les autorités congolaises tardent à donner des réponses aux révélations de Congo hold-up.
Ce consortium d'organisations de la société civile oeuvrant dans la lutte contre la corruption et le détournement, rappelle également que plusieurs initiatives sont en cours en Belgique, en France et en Suisse, mais aussi qu’une plainte a été déposée au niveau de la justice sud-africaine contre Selemani Francis, frère adoptif de l'ex-président Joseph Kabila, pour dissimulation de l'argent détourné dans des biens immobiliers en Afrique du Sud.
Ces biens, précise le CNPAV, sont une dizaine de maisons dont six sont déjà vendues à des nouveaux propriétaires. D'où, son appel à la justice sud-africaine à enquêter sur ces fonds congolais détournés et dissimulés dans des biens immobiliers en Afrique du Sud.
« Aujourd’hui, on a d’abord voulu rappelé que 3 ans presque sont passés depuis que Congo hold-up est sorti, et que les autorités tardaient à pouvoir donner des réponses à des congolais qui ont vu des millions de dollars être disparus des caisses de l’État et profiter à un groupe de gens ; rappeler également qu’il y a des initiatives qui sont en cours au niveau de la Belgique, de la France , de la Suisse , suite à Congo hold-up ; et rappeler aussi que nous avons pu déposer une plainte en Afrique du Sud depuis plus d’une année maintenant et qu’il était important avec nos amis de la société civile sud-africaine, de pourvoir rappeler aux autorités sud-africaines la nécessité de pouvoir enquêter , car l’Afrique du Sud ne peut pas être considérée comme un eldorado où les criminels financiers qui détournent l’argent public en République démocratique du Congo, de pouvoir vivre aisément », a déclaré Jimmy Kande, membre du CNPAV, lors d'une conférence de presse vendredi dernier à Kinshasa.
Le CNPAV rappelle aussi au chef de l'État, Félix Tshisekedi, le fait qu'il « était maintenant désormais prêt à fouiner dans le passé et qu’il aurait un grand travail entre fouiner dans le passé et des détournements qui sont encore comme un mode de gestion actuellement dans son régime pour qu’il puisse les attaquer ensemble ».
Par ailleurs, le CNPAV exhorte la justice de la RD-Congo à faire son travail pour que ceux qui ont détourné repondent de leurs actes.
« Je pense qu’il y a eu des annonces qui avaient été faites par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement à son temps, quand les enquêtes Congo hold-up sont sorties, qu’il y a des enquêtes qui avaient été ouvertes à charge de Egal et Sud Oil. Donc, il était important déjà d’en savoir où-est-ce que on en est. Et nous, ce que nous attendons de la justice, c’est simplement qu’elle fasse son travail et que ceux qui détournent l’argent de l’Etat ne puissent pas vaquer librement en cortège dehors , mais qu’ils puissent répondre de leurs actes actes devant les Tribunaux. Nous espérons que les états généraux de la justice qui sont en train d’avoir lieu, auront trouvé des remèdes, des comprimés qu’on va faire avaler à tous ceux qui volent l’argent public et qu’ils se retrouvent en prison », a soutenu Jimmy Kande.
L'enquête « Congo hold-up » a été réalisée sur base de plus de 3,5 millions de documents qui révèlent comment la banque BGFI aurait été utilisée pour piller les fonds publics et les ressources naturelles de la RDC. Cela, indique cette enquête, aurait bénéficier à l'enrichissement du cercle rapproché de l'ancien chef de l'État, Joseph Kabila.
Prince Mayiro