Goma : des femmes des victimes du carnage de la secte religieuse Wazalendo exigent réparation

Lundi 18 novembre 2024 - 15:33
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Plusieurs femmes des victimes du carnage qui a frappé les adeptes de la secte religieuse "Wazalendo" l'année dernière réclament la libération de certains de leurs maris et la prise en charge des enfants restés orphelins.

Ces femmes veuves ont rencontré le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami, pour réclamer la libération de leurs conjoints toujours incarcérés à la prison centrale de Munzenze. Elles affirment que leurs maris sont innocents et demandent que justice soit faite.

Elles ont également exprimé leur préoccupation quant à la situation difficile dans laquelle se trouvent les enfants orphelins laissés derrière. Environ 300 enfants sont actuellement privés d'éducation et vivent dans des conditions précaires.

En outre, elles appellent le gouverneur à s'impliquer pour trouver une solution rapide à cette situation.

"Depuis ce carnage, nos maris et nos enfants ont été tués, et d’autres sont encore à Munzenze. Nous demandons leur liberté. Les enfants orphelins qui sont restés traversent des moments difficiles ; certains sont devenus des enfants de la rue et personne n’est capable de subvenir à leurs besoins, notamment pour leur scolarisation. Nous demandons que le gouverneur s’implique pour trouver une solution", ont-elles déclaré.

Le gouverneur les a rassurées de  sa volonté de transmettre leurs désidératas à la hiérarchie pour des solutions qui s'imposent.

En août 2023, au moins 57 civils ont été tués lors du carnage perpétré par des membres des forces de défense et de sécurité contre les membres de la secte "Wazalendo" qui manifestaient contre la MONUSCO.

David Lupemba, à Goma