La capitale congolaise se prépare à vibrer au rythme de la 5ème édition du Festival Congo River, un événement phare dédié à la valorisation du majestueux fleuve Congo et de son bassin versant. Cette année, le festival innove avec un format bimodal, fusionnant science et célébration culturelle pour une expérience unique et fédératrice.
Du 16 au 20 juillet 2025, la première phase du festival prendra la forme d'un camping scientifique à Bombo Lumene. Chercheurs, experts environnementaux, touristiques et culturels, populations locales, pouvoirs publics et acteurs du développement durable seront réunis pour des réflexions essentielles sur la préservation du bassin du fleuve Congo. Cette approche participative vise à favoriser le dialogue et à élaborer des solutions concrètes face aux défis environnementaux.
Dix jours plus tard, les 26 et 27 juillet, le festival prendra une tournure festive, s'épanouissant sur les rives majestueuses du fleuve Congo à Maluku, sur le site "Chez le Conseiller". C'est là que l'esprit populaire et traditionnel s'éveillera. Une constellation d'artistes, porteurs des voix ancestrales et des rythmes contemporains, se produira, offrant au public une immersion sensorielle au cœur de la musique et du patrimoine congolais.
Le thème de cette 5ème édition, "Eau et Forêt : deux piliers de la vie, un même combat", souligne l'interdépendance de ces deux éléments.
Lors de la cérémonie d'annonce, tenue ce mardi 3 juin à l'ambassade de Grande-Bretagne à Kinshasa, Vincent Nkunda, initiateur du festival Congo River, a articulé avec passion cette symbiose essentielle.
"Là où l'eau s'infiltre, la forêt s'éveille. L'un protège l'autre, l'un nourrit l'autre dans une harmonie naturelle que nous devons préserver", a-t-il affirmé.
Cette édition marque un tournant avec l'accompagnement de la Primature.
"C'est plus qu'un honneur, c'est un signal fort, celui de pouvoir désormais compter sur l'accompagnement concret et engagé de notre gouvernement", a dit Vincent Nkunda.
Ados Ndombasi, ancien député national et opérateur culturel, a lancé un appel pour que ce festival soit inscrit au budget national de la RDC, assurant ainsi sa croissance et la pleine réalisation de ses missions.
"Il est important de protéger cette magie du fleuve Congo que nous négligeons souvent. Ce fleuve est aujourd'hui pollué mais peut servir économiquement. Pour cela, Congo River est un événement qu'il faut absolument accompagner, soutenir. Congo River doit être porté par chaque Congolais parce qu'il est aujourd'hui le garant du symbole national que représente le fleuve Congo. Ce que nous pouvons dire, c'est que Congo River a besoin de partenaires financiers pour exister et de l'appui du gouvernement congolais. Nous saluons la présence cette année de la Primature. Nous demandons que ce festival soit inscrit dans le budget national de la RDC pour lui permettre de grandir mais aussi d'accomplir toutes ses tâches", a-t-il indiqué.
L'ambassadrice de la Grande-Bretagne à Kinshasa a également exprimé la fierté de son pays de s'associer à cette initiative, reconnaissant le rôle important du fleuve Congo pour la biodiversité mondiale et les populations riveraines.
La 4ème édition avait déjà su tisser des liens transfrontaliers en unissant Kinshasa et Brazzaville sous la bannière "Kongo River Pool Malebo". Son objectif était de réfléchir à un projet touristique régional qui prendra en compte les deux pays dans un premier temps, avant de s'étendre à d'autres pays.
Merveil Molo