Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, représentant la Première ministre empêchée, a lancé ce mercredi 27 août 2025 à Kinshasa, les travaux de la 14ᵉ édition du Congrès et Assemblée générale de l’Union des Architectes d’Afrique (AUA).
Ces assises, qui réunissent les architectes et autres acteurs du secteur afin de discuter des opportunités offertes par le continent, portent sur le thème : « Résilience des villes africaines face à l’exploitation minière et industrielle, et face aux catastrophes naturelles ».
Dans son mot d’ouverture, Jacquemain Shabani a affirmé que ce thème arrive à point nommé pour tracer la voie vers des villes africaines véritablement résilientes, capables de faire face à de multiples défis. Il a indiqué que, durant ces deux jours de travaux, les échanges porteront également sur le changement climatique, la ZLECAF, la régénération des friches industrielles, ainsi que sur l’encadrement des zones sismiques à travers l’intégration des normes.
« Au terme de cette 14ᵉ édition, il est attendu une déclaration collective de Kinshasa sur la résilience des villes africaines, affirmant que cette résilience doit devenir un impératif stratégique et éthique. De même, des recommandations sectorielles seront formulées pour orienter les politiques urbaines, en s’appuyant sur des données probantes et adaptées aux réalités variées de nos villes », a-t-il déclaré.
Le président de l’Union des Architectes d’Afrique, Donatien Kasseyet Kalume, a, pour sa part, remercié le gouvernement congolais pour son accompagnement dans l’organisation de ces assises. Il a réaffirmé la détermination de son organisation à participer activement à la construction de cités africaines « durables et inclusives ».
Pour Fiyou Ndondoboni, président de l’Ordre National des Architectes de la RDC, plusieurs questions cruciales se posent au centre de ces travaux :
- Comment devons-nous agir aujourd’hui, en tant que pouvoirs publics, experts et acteurs financiers, pour éviter que les villes africaines disparaissent après l’exploitation des gisements miniers ?
- Comment gérer la superposition des carrés miniers qui recouvrent l’espace des villes bâties ?
- Les cités érigées sur les gisements miniers ont-elles une chance de survivre à l’avenir ?
- Quel type de construction et quelle technicité adaptée faut-il adopter pour protéger les populations face aux risques sismiques ?
- La planification spatiale, l’aménagement du territoire et la typologie urbaine appropriée peuvent-ils constituer des solutions face aux catastrophes naturelles et sismiques ?
Évoquant les efforts de son pays, le numéro un des architectes congolais a salué la promulgation par le président Félix Tshisekedi de la loi sur l’aménagement du territoire. Il a plaidé pour l’adoption rapide du Code d’urbanisme, afin d’assurer une organisation appropriée des espaces de vie.
« Engageons-nous à bâtir une Afrique forte, intègre et résiliente. Engageons-nous à ouvrir un chemin porteur d’espoir. Engageons-nous à transformer les faiblesses d’hier en opportunités de force pour aujourd’hui. L’Ordre national des architectes de la RDC se réjouit d’être le canal par lequel les architectes du monde entier réfléchissent à l’avenir de l’Afrique », a déclaré Fiyou Ndondoboni.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par plusieurs autres interventions. Après cette étape protocolaire, les participants ont visité les stands avant d’entamer les travaux en panels thématiques, tables rondes et ateliers croisés. Les échanges se poursuivent ce jeudi 28 août et devraient aboutir à l’adoption de la Déclaration de Kinshasa.
ODN