
Le ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté met en garde contre la perception des frais scolaires, y compris dans les zones occupées par les rebelles de l’AFC/M23.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la cellule de communication dudit ministère rappelle que la gratuité de l’enseignement primaire public est un principe constitutionnel, et que toute dérogation constitue une injustice.
« Aucun frais ne peut être exigé aux parents d’élèves du primaire public. Toute dérogation à ce principe constitue une rançon injuste et inconstitutionnelle, étrangère à l’État », martèle le communiqué.
Le texte précise que le gouvernement de la République prend déjà en charge les frais de fonctionnement, les salaires et les primes liés au secteur de l’éducation.
« Le gouvernement assure pleinement, sur l’ensemble du territoire national, le financement des frais de fonctionnement, des salaires et des primes liés à la mise en œuvre effective de la gratuité pour tous les enseignants, bureaux gestionnaires et établissements concernés », conclut le communiqué.
À noter que les autorités de l’AFC/M23 ont pris, à l’intention des directeurs et chefs d’établissement de l'Éducation nationale, un arrêté fixant les frais de scolarité dans les écoles publiques et privées agréées pour l’année scolaire 2025-2026 dans la province du Nord-Kivu.
Cet arrêté prévoit, par exemple, des frais de fonctionnement trimestriels de 8.000 FC au niveau maternel, soit 24.000 FC pour toute l’année. Le même montant est exigé au niveau primaire.
Pour les classes de l’enseignement secondaire de base (7ᵉ, 8ᵉ et options), ces frais sont fixés à 10.000 FC trimestriels, soit 30.000 FC l’année.
ODN