Lancement d’un atelier sur le développement du cadre juridique de protection des lanceurs d’alerte en RDC

Jeudi 2 octobre 2025 - 13:02
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La Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), en partenariat avec l’Organisation internationale de droit du développement (IDLO) et l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a lancé ce mercredi, à Kinshasa, l'atelier technique sur le développement du cadre juridique de protection des lanceurs d’alerte en République démocratique du Congo.

Selon Jimmy Kande, directeur Afrique de l'Ouest et francophone de la Plateforme de protection des lanceurs d'alerte en Afrique (PPLAAF), l'objet de ces assises est de réunir les acteurs institutionnels, les législateurs, les experts, les partenaires internationaux et de la société civile pour réfléchir ensemble aux contours d'une loi nationale « ambitieuse, conforme aux standards internationaux, adaptée au contexte congolais et porteuse d'un réel changement ».

« L'objet de cet atelier est de réunir les acteurs institutionnels, les législateurs, les experts, les partenaires internationaux et de la société civile pour réfléchir ensemble aux contours d'une loi nationale ambitieuse, conforme aux standards internationaux, adaptée au contexte congolais et porteuse d'un réel changement. Cette initiative s'inscrit dans la continuité de la dynamique lancée lors de la conférence internationale organisée à Kinshasa en novembre dernier, qui a mis en évidence l'urgence d'un tel cadre normatif. Elle traduit également la volonté partagée de toutes les parties prenantes d'avancer de manière concertée vers l'adoption d'une loi protectrice, efficace et durable », a-t-il déclaré.

Il a, par ailleurs, ajouté que la protection des lanceurs d'alerte constitue aujourd'hui l'un des piliers fondamentaux de toute stratégie « efficace » de prévention, de détection et de répression de la corruption.

« La protection des lanceurs d'alerte n'est pas un simple choix politique ou technique. Elle constitue aujourd'hui l'un des piliers fondamentaux de toute stratégie efficace de prévention, de détection et de répression de la corruption. Elle est également un indicateur de la maturité démocratique d'un État et de sa volonté de garantir l'intégrité de ses institutions », a-t-il indiqué.

De son mot, Louise Portas, spécialiste de la prévention du crime et de la justice pénale à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a fait savoir que cet atelier se place dans le cadre du projet d'accélération de l'application de la Convention des Nations Unies contre la corruption en RDC.

« Cet atelier se place dans le cadre du projet d'accélération de l'application de la Convention des Nations unies contre la corruption en RDC, généreusement financé par les États-Unis d'Amérique. Il est organisé avec notre partenaire, la plateforme de Protection des Lanceurs d'Alerte en Afrique (PPLAAF), ainsi que l'Organisation Internationale du Droit au Développement (OID). Cet atelier fait suite à une conférence internationale sur le lancement de l'alerte qui avait été organisée par PPLAAF en novembre 2024 . Je suis heureuse de voir que cette conférence a eu, auprès des participants, le succès escompté et que la RDC a pris la décision de se lancer dans l'aventure législative en rédigeant un projet de loi de protection des lanceurs d'alerte », a-t-elle dit.

À la fin de cet alier, une séance de clôture réunira l'ensemble des partenaires afin de co-construire une feuille de route « claire et réaliste », définissant les étapes « clés » du processus législatif à venir, les responsabilités de chaque acteur, ainsi que les mécanismes de coordination et de suivi « nécessaire » à sa mise en œuvre « effective». Cet atelier se tiendra durant deux jours et demi pour se clôturer vendredi 3 octobre 2025.

Raphaël Kwazi

 

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