Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a , dans le cadre des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, représenté la République démocratique du Congo (RDC), le 14 octobre 2025, à la 114ᵉ réunion des ministres du Groupe intergouvernemental de 24 pour les questions monétaires internationales et le développement (G24).
Portant sur la conjoncture économique mondiale et les défis auxquels font face les pays émergents et en développement, les travaux de cette rencontre ont notamment mis en exergue plusieurs constats majeurs, dont le drame humanitaire causé par la fragilité, la violence et les guerres dans plusieurs régions du monde, tout en rappelant le lien fondamental entre la paix et le développement.
Les participants ont souligné le rôle « déterminant » des politiques économiques intérieures dans la maîtrise de l’inflation, ainsi que l’inquiétude suscitée par les niveaux élevés d’endettement, mais aussi la hausse du coût du service de la dette.
Ces échanges ont également mis en lumière l’impact négatif des tensions commerciales et des incertitudes économiques sur les perspectives de croissance des pays émergents et en développement, qui continue de compromettre leur stabilité macroéconomique à long terme.
Formulant à l’unanimité plusieurs recommandations, les membres du G24 ont appelé à « maintenir la mobilisation de la communauté internationale dans les pays fragiles ou touchés par un conflit », tout en insistant sur la nécessité « d’honorer les engagements existant et de soutenir la reconstruction et le développement à long terme ».
Ils ont également recommandé de « préserver l’indépendance des banques centrales pour garantir la crédibilité et l’efficacité des politiques monétaires », et de renforcer la résilience des finances publiques par une gestion « rigoureuse et hiérarchisée » des dépenses.
Pour leur part, les ministres ont encouragé la mise en œuvre de réformes structurelles visant à améliorer la viabilité des finances publiques, à accroître la transparence en matière d’endettement et à renforcer la gestion de la dette. Ils ont aussi plaidé pour « un nouvel élan de coopération internationale afin de rétablir un environnement commercial stable et transparent, et d’aider les pays vulnérables à renforcer leur résilience face aux chocs économiques et climatiques ».
Il est à noter que cette 114ᵉ réunion ministérielle du G24 a été précédée, le 13 octobre, par la 126ᵉ réunion des suppléants du Groupe, préparatoire aux discussions des ministres.
Grâce Kenye