A cause d’une privatisation qualifiée de nébuleuse : Grogne dans l’AS V.Club

Vendredi 20 novembre 2015 - 12:35

Tout ne beigne pas dans l’huile au sein de l’Association sportive V.Club de Kinshasa, club de la Division 1 du football congolais et représentant du pays à la Ligue des champions de la confédération africaine de football l’année prochaine.

Une grande partie des supporters cherchent à voir clair dans le statut actuel du team vert et noir devenu par un tour de passe-passe propriété d’une poignée de personnes qui se comptent sur les doigts d’une main. Du coup, la gestion échappe à la grande famille des Moscovites.

Des véclubiens se sont réunis le week-end dernier dans la capitale et demandent de voir clair. Ils veulent savoir comment le club est devenu une affaire privée n’appartenant qu’à 5 personnes sans que l’assemblée générale n’ait donné son quitus. Parce qu’aujourd’hui, disent-ils, n’ont droit à la parole parce que faisant partie du conseil d’administration que M.M Kazadi Tshitshi, Gabriel Amisi, le docteur Nowa et deux autres personnes dont une dame.

Conséquence : tout se règle à ce niveau sans que les supporters n’aient droit au chapitre dans la gestion courante de l’équipe, encore moins le conseil suprême, le gardien de la légende des  » Bana Mbongo « . La section football, véritable tronc de l’association omnisport, n’est pas entre des mains solides, ni autoritaires. Les finances font l’objet d’une gestion dont l’AG ne connaît ni les tenants, ni les aboutissants…

D’où la grogne qui s’est manifestée lors des rencontres de l’équipe durant la manche aller de la phase des poules de l’actuel championnat de la ligue nationale de football. Particulièrement lorsque l’équipe de Florent Ibenge ne parvenait pas à trouver le chemin des filets adverses.

Que demande le peuple ?

Il est vrai que pour pouvoir participer aux prochaines compétitions interclubs de la confédération africaine, un club doit devenir une entreprise. L’As V.Club ne peut cependant pas se transformer en compagnie sans que les structures traditionnelles de l’une des plus grandes si pas la plus grande équipe du pays en terme de supporters ne suivent. Ainsi, parmi les actionnaires de la nouvelle société à vocation sportive ne peuvent pas manquer les représentants de la masse véclubienne, c.à.d. les supporters eux-mêmes, autant que ceux du conseil suprême.

Pour ce faire, l’assouplissement des conditions d’accès dans l’actionnariat du club est impérieux. Dans ce cas, pourquoi ne pas simplement incorporer l’Association sans but lucratif V.Club dans l’entreprise V.Club SA et des parts accessibles aux supporters en général ? Cela éviterait d’irriter les  » Moscovites  » qui ont l’impression de voir aujourd’hui  » leur bien  » devenir une affaire de quelques personnes.

L’AS V.Club ne serait pas ce qu’elle est si ses prestations n’attiraient pas un monde impressionnant. Sa privatisation ne peut se faire à la va-vite au risque de provoquer une forte crise aux conséquences incalculables. Aux  » Bana Mbongo  » de se mettre autour d’une table. Il y va de la survie du Club.

Par J.C. Lomboto

 

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