Accord d’Addis-Abeba : La RDC invite l’ONU à mobiliser les pays signataires à respecter leurs engagements

Jeudi 16 juillet 2015 - 13:01

L‘ambassadeur de la RDC auprès des Nations unies a saisi l’opportunité de la présentation de la situation sécuritaire de la RDC devant le Conseil de sécurité des Nations unies, par le chef de la MONUSCO, pour faire le plaidoyer de son pays en matière d’engagements pour la paix et le développement de Grands Lacs souscrits par les pays de la région.

L’ambassadeur de la RDC auprès des Nations unies, Ignace Gata Mavita a invité l’ONU à mobiliser davantage les pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba «pour la mise en œuvre des engagements auxquels ils ont tous souscrits pour la paix et le développement de la région de Grands Lacs ». Il a lancé cet appel mardi 14 juillet au Conseil de sécurité, a l’occasion de la présentation de la situation sécuritaire de la RDC par le chef de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), Martin Kobler, rapporte le journal en ligne de Radio Okapi.

Il a fait valoir que la RDC a réalisé la majeure partie de ses engagements repris dans cet Accord-cadre. Notamment, sur le plan sécuritaire. La source signale que qu’il a cité, par exemple, « la traque contre les groupes armés étrangers dans les Nord-Kivu et Sud-Kivu où les FARDC sont appuyées par la MONUSCO afin de sécuriser cette partie de l’Est du pays sous la menace des terroristes ougandais de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) ». Ignace Gata Mavita a affirmé aussi que les FARDC poursuivent seules la lutte contre les rebelles rwandais des FDLR. Et de faire remarquer que « les résultats seraient encourageants ».

La même source note également que le Conseil de sécurité st aussi appelé « à ne pas faire l’amalgame en mettant suri le même pied d’égalité le gouvernement, à qui on demande de fournir des efforts dans la réforme de son armée ainsi que de ses services de sécurité, et les groupes armés illégaux, qui se procurent librement des armes ».

Pour l’ambassadeur, il doit être clairement établi que l’embargo sur les armes concerne uniquement les groupes armés.

Quant aux relations tumultueuses entre le gouvernement et 1a MONUSCO, l’ambassadeur de la RDC auprès de l’Onu « s‘est déclaré convaincu de l’aboutissement à un terrain d’entente du dialogue stratégique engagé avec la mission onusienne », renseigne le site web de Radio Okapi.

Pour rappel, la restauration de la paix dans la région des Grands Lacs devrait passer par l’application de cet Accord-cadre d’Addis-Abeba, signé le 24 février 2013 par Il pays africains, vise le retour de la paix dans la région de Grands Lacs, en général, et dans l’Est de la RDC, en particulier en proie à des groupes armés nationaux et étrangers. Les chefs d’Etat des Grands Lacs s’étaient engagés à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays voisins ; et à ne pas soutenir, de quelque façon que ce soit, les groupes armés. Au gouvernement congolais, il est exigé «de poursuivre et d’approfondir les réformes du secteur de la sécurité, en particulier en ce qui concerne l’armée et la police ; de consolider l’autorité de 1‘Etat, en particulier dans l’Est de son pays; et d’empêcher les groupes armés de déstabiliser les pays voisins. Sans oublier de promouvoir les réformes structurelles des institutions de 1‘Etat, y compris la réforme des finances ; et de promouvoir les objectifs de réconciliation nationale, de tolérance et de démocratisation ».

Par O. DIOSO