André-Alain Atundu : «Le dialogue est le seul cadre de conciliation des impératifs techniques et des exigences constitutionnel

Lundi 29 février 2016 - 13:51
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À l’issue du séjour du Sg des Nations unies en RDC, la Majorité présidentielle se déclare confortée dans le schéma du dialogue afin d’écarter le spectre des violences au pays.

 

« Le processus électoral n‘est pas qu’un problème technique, il est aussi une question éminemment politique. D’où, la nécessité pour tous les acteurs de la vie politique d’en débattre dans le cadre du dialogue convoqué par le chef de l’Etat, Joseph Kabila ». Ce énième appel en faveur du dialogue a été fait, samedi 28 février à Kinshasa par le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), André-Alain Atundu Liongo.

 

Devant la presse, l’ambassadeur Atundu a indiqué qu’Edem Kodjo désigné par l’Union africaine, jouit du soutien et de la confiance de toute la communauté internationale.

« Il n’est pas question de la nomination d’un autre facilitateur international par le secrétaire général des Nations unies. Et ce, conformément au principe de subsidiarité. D’ailleurs, le secrétaire général des Nations unies a convié tous les acteurs de la vie politique à lui faciliter la tâche », a-t-il déclaré. S’agissant de la qualification du chef de l‘Etat à convoquer ces assises, André Alain Atundu s’est référé au communiqué conjoint de la Francophonie, l’Union africaine, des Nations unies et de l’Union européenne, qui reconnait, selon lui, au président de la République cette prérogative.

 

TRANSITION SANS KABILA, UNE PRÉTENTION INSOUTENABLE

Concernant la problématique de délai constitutionnel évoquée par l’Opposition anti dialogue, la MP estime que la réponse ne se trouve que dans le dialogue. Pour M. Atundu, le dialogue politique est un instrument adéquat pour concilier avantageusement les impératifs techniques et les exigences constitutionnelles concernant le respect du calendrier et l’organisation des élections. Et la MP s’en ti.ent absolument à cela, a dit son porte-parole, avec cette précaution que si les élections se déroulaient dans les conditions actuelles, il s’en suivra nécessairement des troubles. « Le dialogue à tout prix oui, parce que c’est l’hypotenseur social », a-t-il estimé.

 

Quant aux discussions directes préconisées par le G7 dans la perspective d’un président intérimaire ou d’une transition sans Joseph Kabila, le porte-parole de la MP a indiqué que c’est une prétention insoutenable avec comme finalité la prise en otage du processus électoral et du fonctionnement du pays.

 

Par ailleurs, l’ambassadeur Atundu Liongo a apporté un démenti sur les rumeurs visant à évincer Léon Kengo wa Dondo du perchoir du Sénat en prévision d’une transition sans Joseph Kabila. « Ce sont des rumeurs sans fondement qui visent à détruire la sérénité entre les institutions. C’est une question qui ne se pose pas et qui ne nous préoccupe pas. Les initiateurs de cette rumeur déstabilisatrice poursuivent d’autres objectifs », a-t-il indiqué.

 

Pour rappel, la rencontre porte-parole de la MP - presse a d’abord porté sur la commémoration de dix ans de la promulgation de la Constitution en vigueur en RDC. Une commémoration qui, pour André-André Atundu, donne lieu à des réflexions. Il en a soulevé des questionnements majeurs en ces termes « Il s’agit de mener une réflexion profonde sur notre constitution: a-t-elle justifie’ les espoirs? Est-elle encore utilisable en l’état ? »

Par Pitshou Mulumba