Aujourd’hui mercredi 20 juillet : Lancement de la campagne de vaccination contre la fièvre jaune à Kisenso

Mercredi 20 juillet 2016 - 11:33
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Entre-temps, le PEV, rassure que la quantité est suffisante pour vacciner tout
le monde à Kinshasa à partir de la mi-août 2016 !

Après Masina et Ndjili, la commune de Kisenso est celle choisie par le Programme élargi de vaccination (PEV) pour procéder à la campagne de vaccination riposte contre la fièvre jaune, une épidémie dont quelques cas ont été relevés dans certaines parties de la ville province de Kinshasa.

C’est le ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi, qui lance personnellement la campagne de vaccination contre cette maladie aujourd’hui 20 juillet à Kisenso, cette commune dans laquelle 12 cas autochtones de malades ont été dépistés, selon les experts du PEV.

La confirmation de la campagne a été faite au cours d’une « journée d’information des professionnels des médias en faveur de la riposte contre la fièvre jaune » en la salle de conférence du Cercle Elaeis, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.

La séance d’information a été animée par des experts du PEV, qui ont relevé que 1275 cas ont été suspectés, parmi lesquels 67 ont été confirmés, dont 12 cas autochtones, c’est-à-dire ceux qui avaient attrapé la maladie sans faire un déplacement vers l’Angola, où l’épidémie de fièvre jaune s’est déclarée en premier lieu, avant d’atteindre Kinshasa, via le Kongo Central.

Des vaccins pour tout le monde

En l’absence de son directeur du PEV empêché, c’est le docteur Norbert Yolo-Yolo qui a ouvert les travaux. Le médecin a profité de l’occasion pour rassurer que la quantité est suffisante pour vacciner tout le monde à Kinshasa, à partir de la mi-août 2016.

L’intervenant a précisé que la vaccination contre la fièvre jaune concerne tout le monde, en commençant pas les enfants de plus de 9 mois, les jeunes ou encore les vieillards. Seuls les femmes enceintes et les nourrissons de moins de 9 mois ne vont pas être vaccinés, ont fait savoir ces experts du PEV.

Ils ont encore précisé que le vaccin, qui est inoculé au cours de cette campagne de Kisenso et celle de tout Kinshasa, prévue en mi-août, à une durée d’efficacité d’une année.

Par ailleurs, le gouvernement se prépare à lancer une autre campagne, cette fois-là, pour une vaccination à vie contre la même fièvre jaune à travers le pays, a martelé le docteur Yolo-Yolo.

Au cours des travaux, Christine Mbombo a été la première à intervenir pour présenter les termes de référence et l’agenda.

Elle a relevé que la fièvre jaune est une affection hémorragique d’origine virale, causée par un flavivirus (virus amaril) et transmise à l’homme par la piqûre d’un moustique du genre Aèdes.

Informations aux professionnels des médias

La maladie a sévi en Amérique, en Afrique et en Europe, avant la découverte de sa transmission par des moustiques en 1900.

La maladie connaît une résurgence importante, notamment en Afrique, et de nombreuses villes sont menacées d’épidémie depuis les années 1980, a-t-elle aussi soutenu.

Et d’ajouter, des épidémies à grande échelle tous les 3 à 10 ans surviennent dans les villages ou villes à risque et des cas sporadiques peuvent se reproduire régulièrement dans les zones endémiques.

C’est pour cette raison que Christine Mbombo a indiqué que face à cette épidémie, qui sévit en Angola, pays voisin à la RD Congo, en tenant compte du flux migratoire important entre ces deux pays voisins, les mesures de prévention ainsi que de surveillance doivent être organisées et appliquées impérativement aux « points d’entrée ».

C’est ainsi que le docteur Michel Nyembwe est intervenu pour faire le point sur la situation épidémiologique de la fièvre-jaune en RD Congo.

Il a cependant précisé que l’agent causal de la fièvre jaune, le moustique Aèdes, pique souvent aux alentours de 6h à 9h, ou de 15h à 18 h.

La prévention exige que les gens soient bien protégés à ces heures, sinon la nuit dormir sous une moustiquaire imprégnées.

Le docteur Nyembwe, tout comme Valentin Akarasis, qui est intervenu en dernier lieu, ont surtout fait allusion aux stratégies mises en place pour bloquer la transmission de la maladie.

La « règle d’or » a été également précisée aux populations de ne pas paniquer et ne pas faire paniquer, surtout qu’il y a les vaccins pour tout le monde.

Par Lucien Kazadi T

 

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