La saison de grande criminalité qui intervient généralement au cours du dernier trimestre de chaque année, a livré prématurément ses fresques criminelles. C’était hier, jeudi 20 novembre 2014, au terrain Siwambanza sur la Route de Mokali, où les unités du Commissariat provincial de la police ville de Kinshasa ont présenté les groupes des malfaiteurs, auteurs de nombreux braquages et vols à main armée commis ces temps derniers dans la capitale.
Que cela soit dit en passant que le choix de ce site était dicté par la recrudescence du grand banditisme dans les communes de Nsele et de Kimbanseke dans le district de Tshangu, à Mont Ngafula dans le district du Mont Amba, à Ngaliema, dans le district de la Lukunga. Mais aussi dans le but de montrer à la population du secteur que les unités de la police provinciale finissent toujours par appréhender les redoutables bandits et à les déférer devant la justice. En effet, après les forfaits, ces malfrats filent en cavale. Et quelle que soit la durée de cette cavale, les limiers de la police criminelle parviennent toujours à les mettre hors d’état de nuire et ramener la sécurité dans les quartiers.
Hier, il a été présenté au commandant de la ville, deux malfaiteurs qui dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 novembre 2014, avaient fait irruption vers 23 H, dans l’église Christ Tabernacle, sise avenue Luvuezo n° 5, quartier du 17 mai, dans la commune de Kimbanseke.
Il s’agit de deux soldats de 1 ère classe Batumuene Lumanisa et Olongo Muke qui cette nuit-là, brandissaient deux armes de guerre, une Fa et un revolver. Après avoir intimidé les victimes, ils ont organisé la « collecte »à deux tours, l’un pour les téléphones portables et l’autre, pour des billets de banque.
Pendant près d’une heure qu’ils étaient maîtres des lieux, les fidèles imploraient le miracle de Dieu. Ce miracle est intervenu, car une patrouille de la police, a indiqué un habitant de Kimbanseke, est passée par là. Les patrouilleurs ont alors traqué les deux bandits qui se sont signalés en tirant des coups de feu en l’air.
A l’issue d’un accrochage de courte durée, Batumuene Lumanisa et Olongo Muke se sont livrés à la police. Si Le premier est sorti indemne, son comparse a attrapé une balle à la jambe droite. Il a été acheminé à l’Hôpital général de référence de Kinshasa où il suit des soins appropriés.
Lors de leur arrestation, comme il faudrait le signaler, les enquêteurs de la police criminelle ont saisi entre leurs mains, les deux armes de guerre utilisées lors du braquage de l’église Christ Tabernacle. L’arme portait un chargeur avec 29 munitions, tandis que le revolver GP disposait de 4 munitions.
Aujourd’hui mis hors d’état de nuire, les deux malfrats devront affronter les victimes devant la justice où ils répondront de leurs actes répréhensibles. En attendant, les limiers de la police criminelle tentent de reconstituer leur sinistre passé.