Alors que le président de la centrale électorale estime à 16 mois la durée d’enrôlement des électeurs en partant de février 2016, Henry Agnero, expert de l’ONU en matière électorale, table, lui, sur 10 mois à dater du 30 juillet 2016 !
Dans leurs interventions respectives hier mardi 6 septembre à la cité de l’UA, l’expert des Nations-Unies en matière électorale et le Président de la CENI ont présenté trois approches quant à la tenue des élections en RDC. Henry Agnero et Corneille Nangaa Yobeluo ont fait allusion à la possibilité de tenir les scrutins avec le fichier électoral disponible, le fichier partiel et en dernier avec une liste des électeurs refondue. Mais c’est plus au niveau de la durée de l’enrôlement des électeurs que les deux personnages ne font pas cause commune.
Si le premier cité considère que l’enrôlement peut durer 10 mois et demi à dater du 30 juillet, il n’en est rien pour le successeur du défunt abbé président qui table sur 16 mois et plus d’un jour en prenant comme point de départ le mois de février dernier.
L’OIF qui est à la base du rapport mettant en cause le fichier électoral de 2011 ne s’est pas encore prononcé sur l’état de la question du processus électoral. On imagine mal que cette organisation francophone aille à l’encontre de l’expert des Nations-Unies.
Corneille Nangaa Yobeluo a donc du pain chaud sur la planche. Il est tenu de bien se défendre pour convaincre l’assistance sur la durée de l’enrôlement des électeurs que les ténors du G7 ont toujours considéré comme une stratégie concoctée pour prolonger le bail du président Joseph Kabila au mépris de la Constitution.
Les réponses qu’il apportera aujourd’hui détermineront de la suite des travaux.
Ci-après, le rapport de la journée d’hier élaboré par le service du Facilitateur.
La plénière des travaux de ce mardi 6 septembre a abordé le premier des 11 points inscrits sur son agenda, à savoir l’évaluation du processus électoral. Le président de la CENI
Corneille Nangaa et l’expert des Nations-Unies Henry Agnero ont fait des exposés sur le processus. Les deux exposés présentent des points de convergence pour ce qui est des enjeux et de l’état des lieux du processus électoral. Des divergences résident, cependant au niveau de la durée d’enrôlement des électeurs. 16 mois plus 1 jour pour la CENI à partir du mois de février 2016 et 10 mois et demi pour les Nations-Unies à partir du 30 juillet 2016.
Toutes les parties prenantes, la Majorité présidentielle, l’Opposition et la société civile ont finalisé et transmis leur liste définitive lors de la plénière de ce jour.