Les trois points ci-après ont été traités au cours de la réunion : l’évaluation des recommandations de la réunion du lundi 10 novembre 2014 ; La synthèse de la situation économique et financière internationale et nationale au 14 novembre 2014 et les dossiers spécifiques.
Le taux de croissance 2014 serait à 8,9% contre 8,7%
Au plan international, indique le communiqué de presse de la Troïka stratégique, le G20 s’est réuni du 15 au 16 novembre 2014 en Australie, autour du thème « stimuler la croissance, créer des emplois et renforcer la résilience du secteur financier ». Le G20 s’est fixé l’objectif de dépasser d’au moins 2% les prévisions actuelles de croissance d’ici à 2018. A cet effet, les membres de ce bloc se sont mis d’accord sur un ensemble de réformes économiques et structurelles visant à favoriser la croissance à long terme. Par ailleurs, l’OCDE a publié sa nouvelle stratégie qui porte sur la base d’imposition et de transfert de bénéfices. Le but essentiel poursuivi est de lutter contre l’évasion fiscale des entreprises.
Sur le marché des matières premières, au 13 novembre 2014, les cours du cuivre et de l’or ont rebondi ; alors que celui du cobalt a stagné. En effet, la tonne métrique du cuivre est passée de 6.680,50 USD à 6.755,00 USD, soit une hausse de 1,12%. L’once d’or quant à elle, est remontée, atteignant 1.160,55 USD, contre 1.141,80 USD, son niveau d’une semaine avant, représentant 1,64% de hausse. Le prix de la tonne métrique du cobalt est resté à 32.016,60 USD, son cours de la semaine précédente.
Les prix du baril du pétrole, au 13 novembre 2014, ont enregistré des baisses importantes, respectivement de 7,31% et 5,13% sur les deux marchés de Londres et de New York ; où ils étaient à 77,05 USD et 74,7 USD, contre 83,11 USD et 78,44 USD une semaine avant. Pour ce qui est des principaux produits céréaliers, au 13 novembre 2014, leurs prix étaient : 533,75 USD (+6,44%) pour le blé ; 11,94 USD (+0,84%) pour le riz ; 142,00 USD (+4,04%) pour le maïs.
Sur le plan national, le taux de croissance 2014, estimé sur base des réalisations à fin septembre, serait à 8,9% contre 8,7% calculé à fin juin. Le dynamisme des industries extractives serait à la base de cette amélioration des perspectives. La condition critique de réalisation de ce taux reste cependant la question des cours des matières premières dont les fluctuations, surtout à la baisse, se font plus fréquentes.
S’agissant du cadre macroéconomique, la stabilité se consolide, tel qu’attestée par les tendances de principaux indicateurs : le taux d’inflation hebdomadaire est à 0,012% (+0,002). En cumul annuel, il a atteint 0,949 % au niveau national. Le taux d’inflation à fin d’année serait de 1,074 %, contre un objectif de 3,7% ; le marché de change, au 13 novembre est resté stable, enregistrant toutefois de légères dépréciations respectives de 0,03% et de 0,08% sur les marchés indicatif et parallèle. En effet, le taux de change y était à 921,95 CDF/USD contre 921,69 CDF/USD ; et 929,75 CDF/USD contre 929,00 CDF/USD ; les réserves internationales sont à 1.708,99 millions USD, équivalent à 8,2 semaines d’importations ; le taux directeur de la Banque Centrale du Congo est à 2,0%, avec une marge de positivité de 0,86 point au 14 novembre 2014. Le solde général du compte général du Trésor, au 14 novembre, est déficitaire de 118,9 milliards CDF, découlant des recettes de 91,0 milliards CDF, et des dépenses de 209,9 milliards CDF.
Dossiers spécifiques
Concernant la paie, disons que celle du mois d’octobre, lancée le 21 du mois, est terminée à Kinshasa ; mais se poursuit dans quelques territoires en provinces. Concernant celle du mois de novembre, elle a débuté le 15, tant à Kinshasa qu’en provinces.
Compte tenu du niveau actuel de la bancarisation de la paie, disons que tenant compte des avancées réalisées dans la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat, la Troïka stratégique a fait le point des problèmes résiduels, en plus de la poursuite du déploiement des banques commerciales dans les territoires non encore couverts. Il s’est avéré que, dans certaines provinces, les listings servant de paie ne sont pas ceux émis au niveau central, biaisant de ce fait le processus qui s’était entre autres fixé comme objectif le nettoyage des fichiers des effectifs. Ainsi, la Troïka stratégique a encouragé un travail de contrôle des affectifs, en cours au secrétariat général aux finances, en vue de certifier les listings de base.
Jean-Marie Nkambua