Président du TIC (Tantalum-Niobium International Study Center) et DG de Kisengo Mining, John Crawley vient de séjourner à Kinshasa où il a rencontré les nouvelles autorités et les responsables de l’administration minière avec lesquels il a échangé sur les activités minières, particulièrement celles se rapportant au coltan. A la présidence de la République, au Secrétariat général du ministère des Mines ainsi qu’à la CTPCM (Cellule Technique de Planification et de Coordination Minière), il en a appelé à une nouvelle stratégie en vue d’une plus-value afin que les ressources profitent réellement au pays et aux populations. Message capté cinq sur cinq par tous ses interlocuteurs, flattés par le modèle que constitue présentement Kisengo Mining qui est passée progressivement de l’exploitation artisanale du coltan à celle industrielle dans la province du Tanganyika.
Avec l’alternance au pouvoir intervenu en RD-Congo, John Crawley, Président du TIC et Dg de Kisengo Mining a tenu à s’imprégner de la vision des nouvelles autorités du pays aussi bien au plan national que provincial dans le secteur minier, singulièrement les 3T dont le coltan. Au cours de son bref séjour à Kinshasa, du 17 au 22 mai 2019, il a rencontré la Directrice de cabinet adjointe du Chef de l’Etat en charge des mines, le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matières stratégiques Vidiye Tshimanga, le Gouverneur du Tanganyika Zoé Kabila, le Secrétaire général du ministère des Mines, Joseph Ikoli, ainsi que les experts de la CTCPM.
Elaborer et réfléchir ensemble sur la nouvelle stratégie
D’emblée, John Crawley a conféré avec M. Vidiye Tshimanga, Conseiller spécial du Président de la République en matières stratégiques. Il s’est dégagé de leur entretien la volonté commune d’élaborer et de réfléchir ensemble sur la nouvelle stratégie de la RD-Congo pour son positionnement en tant que premier producteur du coltan en Afrique et important producteur de cette substance dans le monde. Elle possède une grande réserve de tantale et le monde ne peut s’en passer. Surtout que son coltan, à en croire le N°1 du TIC, est de bonne qualité et correspond aux besoins de l’industrie.
En effet, depuis 2013, note le TIC à travers son Bulletin 2018/19, les exportations de tantale provenant de l’Afrique ont dominé l’offre, représentant entre 84 % et 89 % de la production mondiale. D’où l’intérêt de cet organisme pour plus de certification afin que le coltan de la RD-Congo soit de production responsable. Pour mémoire, John Crawley est pionnier de la certification des 3 T en RD-Congo depuis début des années 2010 par le biais de Kisengo Mining. Ce qui a donné accès sur le marché international à ce produit exploité autrefois de manière artisanale dans la province du Tanganyika dotée présentement d’une usine.
A la présidence de la République, John Crawley a été également l’hôte de la Directrice de cabinet adjointe en charge des mines. En fait, il est allé lui faire un rapport succinct de tous les contacts qu’il a eus pendant son séjour à Kinshasa. L’occasion était indiquée pour échanger sur la vision du Président Félix Tshisekedi qui envisage sur le plan minier l’industrialisation progressive des activités minières en RD-Congo afin que les ressources profitent au pays et à son peuple. Les deux interlocuteurs se sont trouvés en concordance de phase, d’autant que la vision du nouveau Chef de l’Etat embrasse la nouvelle stratégie minière à laquelle le DG de Kisengo Mining convie les autorités congolaises. L’adjointe de Vital Kamerhe a ainsi loué l’engagement de son hôte à travers Kisengo Mining, un projet-pilote pour la transformation des concentrés du tantale sur place en RD-Congo.
Autre autorité à recevoir le DG de Kisengo Mining, c’est le tout nouveau Gouverneur du Tanganyika Zoé Kabila. Au menu de leur entretien, la question de la chute du cours des métaux et son implication sur la vie des populations de cette province, particulièrement celle de Nyunzu qui dépend de la production du coltan. Les deux interlocuteurs ont convenu de trouver les voies et moyens pour le maintien des activités minières en dépit de cette conjoncture.
L’administration minière adopte Kisengo Mining comme modèle
Secrétaire général au ministère des Mines, Joseph Ikoli s’est montré très attentif aux propos du Président du TIC en perspective de l’endiguement de la fraude minière aux frontières afin que le pays trouve son compte. Dans cette optique, l’expérience de Kisengo Mining s’avère un modèle en ce que cette entreprise qui a commencé l’exploitation du coltan de manière artisanale, en est présentement à l’exploitation industrielle avec une usine moderne pour le traitement du tantale. Pour le chef de l’administration minière congolaise, le modèle Kisengo Mining importe d’être dupliqué dans d’autres provinces du pays.
Cet entretien a constitué une occasion pour le Président du TIC de remettre à son hôte le premier bulletin de son organisme édité en français. Sa requête a été ainsi exaucée, car seuls les anglophones étaient servis jusque-là. Désormais donc, la RD-Congo ne sera plus en marge des actions du TIC. Aussi une invitation a été remise à Joseph Ikoli pour participer à la 60ème Assemblée générale du TIC qui se tiendra du 13 au 16 octobre 2010 à Hong Kong.
Au ministère des Mines, John Crawley a échangé également avec les experts de la CTPCM. A la demande de leur chairman Paul Mabolia, il leur a expliqué comment la RD-Congo peut s’investir, au regard de son potentiel en Tantale, pour procéder à la transformation sur place de ce minerai en vue de générer une plus-value. Du haut de son expérience de 25 ans dans l’industrie du coltan, y compris celle accumulée en RD-Congo, John Crawley, cet ingénieur en chimie doublé d’avocat, a montré comment l’on peut installer progressivement une raffinerie dans ce pays et quels en sont les préalables. A l’actif de ce féru du coltan, il a également construi les usines de transformation du Tantale dans le Nevada aux USA et à Mexico.