Attendu le lundi dernier, le conseil des ministres extraordinaire, selon des sources proches de la Présidence de la République, aura lieu sauf imprévu ce matin à Kinshasa. A en croire les mêmes sources, il sera présidé par le chef de l’Etat.
Qualifié d’extraordinaire, ce conseil des ministres a un seul sujet à l’ordre du jour : la communication du chef de l’Etat, Joseph Kabila. Une seule question se pose : Que va-t-il dire au chef du Gouvernement. Augustin Matata Ponyo et à ses ministres ? Jusque-là, personne ne sait dire avec exactitude ce que le Raïs va communiquer aux membres de l’équipe Matata II. Mais selon certaines indiscrétions, la communication du chef de 1’Etat va tourner autour de la situation sociopolitique qui prévaut actuellement au pays, notamment l’affaire de la fosse commune de Maluku. A ce sujet, l’on apprend que le magistrat suprême pourrait infliger des sanctions aux autorités qui auraient mal gère cette affaire. Laquelle est actuellement en passe de ternir l’image du pays auprès de certains partenaires extérieurs. Au-delà des questions d’intérêt général, le Chef de l’Etat, en sa qualité d’Autorité morale de la Majorité Présidentielle, pourrait se pencher sur le climat délétère qui prévaut au sein de sa famille politique. D’aucuns se souviendront que depuis un certain temps, un groupe de frondeurs appelé «G7» est né au sein de la Majorité Présidentielle...
Des « rebelles » sanctionnés
Soutenant des thèses proches de celles avancées par les acteurs politiques de l’Opposition, les membres du « G7 » seraient perçus comme des «rebelles » au sein de la coalition au pouvoir. Plusieurs médias avaient, du reste, mis sur la place publique des échanges houleux entre les membres de la « G7 » et les autres cadres de la MP lors d’une réunion de la majorité à la ferme présidentielle de Kingakati. Et pas plus tard que le 14 avril 2015, les députés issus des partis politiques qui forment le «G7» Ont même bloqué le déroulement des travaux de la plénière à l’Assemblée nationale. Comme les députés de l’opposition, les frondeurs du «G7» exigent l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel ci la mise en quarantaine du dossier sur le découpage territorial.
Au niveau des instances dirigeantes de la MP, les attitudes affichées par les membres du «G7 » sont considérées comme de l’insubordination. Ainsi, l’on apprend que le départ du Gouvernement des ministres issus des partis politiques de « G7» pouffait être exigé. D’après plusieurs analystes politiques, le conseil des ministres de ce matin pourrait marquer un tournant décisif en ce qui concerne l’avenir politique du pays.
Par CONGO NOUVEAU