Contentieux immobilier avec Stoupis : le Tripaix de Kamalondo ignore Katumbi et passe à l’instruction

Mardi 21 juin 2016 - 10:53

Comme il fallait s’y attendre, Moïse Katumbi a joué aux abonnés absents à l’audience d’hier lundi 20 juin 2016  au Tribunal de paix de Kamalondo, dans la ville de Lubumbashi, dans l’affaire d’expropriation d’immeuble qui l’oppose à un sujet grec dénommé Emanuel Stoupis.

En dépit de son absence justifiée par son hospitalisation à Londres pour des soins de santé, avec le feu vert du Parquet Général de la République, le tribunal précité est passé à l’instruction.

Les avocats de Moïse Katumbi ont soutenu que le tribunal ne devait pas ouvrir le procès car leur client se fait soigner à l’étranger avec le quitus du Procureur Général de la République. Par ailleurs, l’ancien gouverneur de l’ex- province du Katanga n’a pas été saisi régulièrement par un mandat de comparution. Dans leur réplique, les avocats du plaignant ont déclaré que leurs confrères  de la  défense n’avaient aucun fondement devant le
tribunal.

« Conformément à  la loi congolaise, le candidat de G7 et de l’AR à la présidentielle de 2016 en République Démocratique du Congo devait être présent physiquement et non se faire représenter par ses avocats », a fait remarquer un des avocats d’Emanuel Stoupis, qui a pour sa part plaider sur le fond de l’affaire.

Après cette brève bataille juridique, le juge des céans a demandé à la partie civile de présenter les éléments de l’acte d’accusation. A les en croire, le président du Tout puissant Mazembe se serait approprié indument une propriété qui aurait dû lui revenir par héritage. Les poursuites judiciaires engagées contre lui visent à le contraindre de restituer ladite propriété au grec Stoupis.

Pour leur part, les proches de Moïse Katumbi dénoncent une manouvre dilatatoire du pouvoir en place pour disqualifier leur ticket gagnant à  l’élection présidentielle.

A les en croire, l’immeuble en question appartiendrait au richissime homme d’affaires Katebe Katoto, frère aîné de Katumbi.

Ils ont souligné qu’en 1976, la Société Nationale d’Assurances (SONAS) l’avait déclaré bien sans maitre, avant de le revendre à Katebe Katoto.

Il convient de noter par ailleurs que  le même sujet grec, Emanuel Stoupis, accuse également le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo d’avoir spolié un autre immeuble à Lubumbashi, dont il serait l’héritier.

ERIC WEMBA

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