COOPERATION DOUANIERE INTRA-AFRICAINE DGDA/UA : LES EXPERTS POUR LA LUBRIFICATION DES ÉCHANGES INTER-ETATS

Lundi 28 septembre 2015 - 06:07

Sous l’autorité du Ministre congolais des Finances, la Direction générale des Douanes et Accises (DGDA) vient d’organiser la 7ème réunion du Sous-comité des Directeurs généraux des Douanes de l’Union Africaine (UA). En prélude à celle-ci, les experts de chaque pays participant, réunis du 21 au 23 septembre à Kinshasa, ont recommandé notamment l’interconnexion des agences douanières et autres services œuvrant au niveau des frontières. Les experts de pays membres de l’UA ambitionnent de mettre en place une gestion coordonnée des douanes aux frontières entre les Etats africains.

Pendant cinq jours, plus de 30 représentants des différents pays de l’UA s’étaient réunis à Kinshasa. Ils ont réfléchi sur la mise en place de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC). C’est le ministre des Finances Henri Yav Mulang, qui a présidé l’ouverture de ces assises au Palais du Peuple à Kinshasa/Lingwala. Cette réunion, la septième du genre, a été honorée par la présence du Secrétaire général de l’Organisation Mondiale des douanes (OMD), Kunio Mikurya, de la Directrice du département de l’Industrie et Commerce de l’UA, représentant le Commissaire Département du Commerce et de l’Industrie de l’UA, Mme Treasure Maphanga et du président sortant du sous-comité des DG des douanes de l’UA, Jean Alfred Onanga.

La suite des travaux était déjà balisée par le Directeur général de DGDA, Déo Rugwiza. A l’ouverture de cette 7ème réunion, le Directeur général de la DGDA, avait précisé que le thème de cette réunion "La Gestion Coordonnée des Frontières : Renforcement de la sécurité et de facilitation des échanges", s’inscrivait dans la droite ligne de l’évolution économique de l’Afrique. Et ce, dans la perspective de la mise en place en 2017, de la Zone de libre échange continentale (ZLEC).

La Gestion Coordonnée des Frontières, s’était-il appesanti, découle également de la théorie des avantages comparatifs développés par David Ricardo, sur laquelle s’appuie la mondialisation ou encore l’intégration régionale. "L’efficacité d’une Zone de libre-échange dépend notamment de l’esprit et du niveau de coopération existant entre différents services des douanes des Etats membres des flux commerciaux appelés à se développer dans un espace communautaire ", a-t-il dit.

Cette coopération affirmée avec force par l’Accord sur la facilitation des échanges adopté à Bali, en Indonésie en décembre 2013, a pour objectif de lubrifier les échanges, tout en améliorant le niveau de la chaîne logistique internationale. Pour atteindre ces objectifs, l’important est la définition d’une politique commune " de gestion des frontières pour l’ensemble du continent, en tenant compte des spécificités de chaque État membre et en ayant comme référentiel l’Accord de Bali ", avait-il dit. Et pour faciliter les échanges, les États devraient être sensibilisés, afin de définir une stratégie nationale claire, dans l’optique de l’élimination des barrières tarifaires et non tarifaires, a-t-il insisté. Au demeurant, le thème de cette 7ème réunion donnait également suite à l’Accord sur la facilitation des échanges adopté en décembre 2013 par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Après plusieurs années de négociations, les États sont parvenus à adopter le commerce international, qui est un instrument efficace pour la facilitation des échanges.

Cependant, le point central d’intérêt de la 7ème réunion tenue à Kinshasa était principalement la coopération entre les administrations douanières du continent africain à travers la mise en place des guichets uniques de dédouanement, le renforcement de la coordination entre la douane et les différentes agences prestant aux frontières, la mise en place des procédures de facilitation, la coopération douane/secteur privé, ainsi que l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Outre le domaine de la douane, la question de la gestion coordonnée des frontières entre États intéresse aussi des considérations d’ordre politique hautement stratégiques comme la mise en place des bureaux à contrôles juxtaposés autrement appelés postes frontaliers à arrêt unique et l’organisation des patrouilles mixtes de surveillance des frontières. Ce type d’actions implique un degré élevé de coopération entre les États et constitue un prélude à l’intégration politique des États et à la promotion de la sécurité entre eux. AMBALU/Cp