Le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), en partenariat avec plusieurs Ong locales, procèdent depuis peu à la sensibilisation de la population des milieux ruraux et urbains de la ville de Kinshasa à la planification familiale. Cette campagne est couplée à l’offre gratuite des services sur les méthodes contraceptives adoptées par le ministère congolais de la Santé publique.
Plusieurs jeunes étudiants des Facultés de Médecine et Sciences Infirmières des Universités et Instituts supérieurs médicaux implantés à Kinshasa sont déployés à cet effet dans différents quartiers de la commune de Lingwala pour sensibiliser la population.
Ces jeunes, appelés agents de distribution à base communautaire (ACBC) font du porte-à-porte pour sensibiliser et renseigner les mamans et jeunes filles aux différentes méthodes contraceptives prévues en RDC.
" À travers cette mobilisation, nous constatons avec plaisir que la population kinoise en général se montre relativement favorable aux méthodes contraceptives que nous prêchons. Néanmoins, nous remarquons que c’est dans les milieux ruraux qu’on rencontre plus de réticence ", explique Rolin, K., un des sensibilisateurs.
Cette campagne de sensibilisation, explique M. Bitshi D., responsable de cette activité, s’inscrit dans le cadre d’une enquête empirique en cours, initiée par le Programme national de santé de la reproduction dans le but de tester la réceptivité de la population kinoise quant aux méthodes contraceptives prônées.
" Nous proposons plusieurs méthodes contraceptives aux femmes, notamment le collier du cycle, la pullule combinée, les méthodes Sayana-press, Implant, Diu, Maman, et plusieurs autres ", rapporte Sophia Kalongo, étudiante en médecine à l’Université Bel campus.
La méthode collier est une châinette qui permet aux femmes de mâitriser le fonctionnement de leurs cycles. La pillule combinée permet aux femmes de ne pas attraper la grossesse pendant sa prise.
La méthode Sayana-press, quant à elle, est un injectable qui évite la grossesse aux femmes pendant une durée de trois mois. La méthode Implant consiste, elle, à placer une tige sous la cutanée, dans le bras. Elle permet aux femmes de ne pas avoir la grossesse pendant cinq ans. Par contre la méthode Diu consiste à placer un dispositif au niveau du vagin. Ayant une validité de 10 ans, elle empêche le spermatozoïde d’atteindre l’ovule.
Sophia Kalongo a, par ailleurs, indiqué que ces thérapeutiques sont exclusivement administrées par des hôpitaux attitrés. Cela, après avoir fait un check-up de l’organisme de la concernée.
Cette campagne de sensibilisation concerne essentiellement les communes de Lingwala et de Kintambo, dans sa phase urbaine, ainsi que et les communes de N’sele et Maluku dans son volet rural.
Orly-Darel NGIAMBUKULU