Des organisations chrétiennes déclarent que le dialogue ne doit pas être le lieu de la violation de la constitution

Mercredi 6 janvier 2016 - 10:51

Au cours d’une activité qu’elles ont organisées hier mardi 5 janvier 2016 dans l’enceinte de l’Université William Booth dans la commune de Gombe, des organisations chrétiennes dont le MILAPRO (Ministères des Laïcs protestants), le MLS (Mouvement des Laïcs salutistes) ainsi que quelques partis politiques d’inspiration chrétienne, ont dans une déclaration commune, invité les Congolais à se repentir et que le pardon et la réconciliation soient inscrits comme objectif fondamental, essentiel et prioritaire du dialogue. Sans repentance indiquent- elles, il n’est pas possible d’obtenir la paix des cœurs, condition sine qua non pour avoir des élections apaisées et assurer une passation à l’amiable du pouvoir au sommet de l’Etat. A en croire ces organisations, la repentance implique entre autres, la libération des personnes injustement arrêtées, notamment pour leur opinions publiques.

 

Par ailleurs, ces organisations estiment que le dialogue ne doit pas être le lieu de la violation de la Constitution du pays, en particulier en ce qui concerne le nombre et la durée de mandat du Président de la république. Ensemble soulignent-elles, il faut briser le cercle vicieux de la prise et de la conservation du pouvoir par les armes et la ruse et mettre au cycle infernal de la guerre, qu’il engendre et qui le nourrit par la culture de la corruption.

 

Pour cela, ces organisations chrétiennes ont décidé de mettre en œuvre, un programme unique intégré de mobilisation de la communauté chrétienne, pour non seulement obtenir que ce dialogue soit le lieu de la repentance, du pardon et de la réconciliation, mais aussi pour mettre la RDC sur l’orbite de sa vocation et de sa mission prophétique de leader du développement spirituel, culturel, scientifique, politique et économique de l’Afrique.

 

A noter que ces organisations chrétiennes font leur entrée sur là scène, pour faire changer le système de gestion des affaires publiques en RDC. Les membres agissent comme chrétiens pratiquants et engagés, pour introduire dans l’arène politique, les valeurs chrétiennes qui font tant défaut.

 

La CASE encourage les consultations

Par ailleurs, la Commission Africaine pour la supervision des élections (CASE), a dans un communiqué de presse remis â La rédaction de notre journal, encouragé vivement les consultations initiées tant par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) que par les Evêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), en vue d’un consensus électoral en RDC. Cette structure salue particulièrement le message du pape François à l’occasion des fêtes des fins d’années, dans lequel il exhorte les fidèles catholiques de la RDC, à promouvoir le dialogue pour la stabilisation du pays.

 

Pour la CASE, l’église catholique Romaine peut être félicitée pour avoir initiée une session extraordinaire du Comité permanent des Evêques, afin d’aborder la question du dialogue pour donner la chance à l’organisation des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées. La CASE apprécie également les rencontres entre les Evêques du Comité Permanent de la CENCO et les acteurs politiques de l’opposition, le Secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) qui est aussi président de l’Assemblée nationale, le président de la Commission électorale nationale indépendante et le Président de la république.

La CASE se réjouit aussi de la volonté affichée par le nouveau leadership de la Commission électorale nationale indépendante, qui s’attèle depuis quelques jours, dans une série d’entretiens ouverts et libres avec les différents acteurs de la vie sociopolitique congolaise.

 

Les rencontres avec des c, ders de la Société civile représentée au sein de la Grande Commission Education Civique et Observation Electorale (EDUCIEL), le Comité de Suivi du fichier électoral, les grandes confessions religieuses de la république et les principaux leaders d’opinions, dans l’objectif d’instaurer un climat de confiance et de transparence pendant les échéances électorales, font également l’objet de la réjouissance de la CASE.

 

Néanmoins, cette structure constate malheureusement qu’en raison des vacances parlementaires qui ne profitent qu’à leurs familles biologiques, les députés nationaux et sénateurs creusent la tombe de la Constitution. En effet, la CASE affirme que les textes des lois attendus au parlement pour organiser l’enrôlement des nouveaux majeurs, et ceux des Congolais de la diaspora, ont été jetés aux oubliettes.

 

Par conséquent, la CASE met en garde les députés nationaux et les sénateurs, pour leurs responsabilités historiques à consacrer le glissement électoral en RDC. La CASE invite au finish la CENI, à fixer l’opinion nationale sur lés véritables délais réalistes pour l’organisation des élections, après la révision du fichier électoral.

 

Par José Wakadila