L‘UNC de Vital Kamerhe et ses alliés seront aux abonnés absents demain mardi à l’ouverture annoncée des travaux préparatoires du dialogue. Motif avancé par le Sg Jean-Bertrand Ewanga : « observer la journée ville moite à l’appel du Rassemblement».
L’UNC de Vital Kamerhe et ses al liés vont boycotter le premier jour des travaux préparatoires du dialogue prévus le mardi 23 août. C’est pour observer la journée ville morte annoncée par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.
Cette annonce a été faite hier dimanche 21 août par le secrétaire général de l’UNC, Jean-Bertrand Ewanga. « Mardi, je vous confirme que comme on a annoncé la ville morte et il y a aussi le démarrage des travaux préparatoires du dialogue, je n ‘irai pas. Parce que je considère que j’appartiens à une grande famille, à sa voir l’Opposition. Rassurez-vous, comme il y aura ville morte, on ne verra pas ma tête au comité préparatoire », a-t-il déclaré à la presse au siège de l’UNC à Barumbu,
Selon Ewanga, sa position engage non seulement son parti, mais aussi les alliés. «Nous verrons ce que nous allons faire les prochains jours », a-t-il ajouté.
C’est donc le doute réel qui plane sur la volonté de l’UNC à s’inscrire dans le schéma d’Edem Kodjo, facilitateur de l’UA récusé par le Rassemblement avec à sa tête Etienne Tshisekedi.
A l’évidence, l’UNC, selon Ewanga est liée au Rassemblement. « Nous sommes du Rassemblement, nous sommes de la Dynamique. Et nous partageons les mêmes valeurs », a-t-il indiqué.
L’ÉTAPE CRUCIALE AU COMITÉ PRÉPARATOIRE
Pour Jean-Bertrand Ewanga, ça passe ou ça cassé à l’étape du comité préparatoire du dialogue. L’UNC qui a mis à jour sa liste des prisonniers avec les noms de Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo, Firmin Yangambi, réclame également la fin des poursuites contre Moïse Katumbi. « Cette fin de poursuite concerne également le président Vital Kamerhe qui se promène avec une poursuite dans l’affaire l’opposant à une députée de la MP », a souligné le Sg Ewanga.
« Nous n‘irons pas au dialogue sans que le comité préparatoire n‘ait évacué tout ce qu’il y a comme problème posé, notamment l’amnistie des prisonniers politiques et d’opinion dans les prisons. Si jamais, nous irons au dialogue, ce serait également pour obtenir un calendrier électoral qui doit déterminer le jour de l’élection et le jour de la passation de pouvoir entre le président élu et celui sortant », a-t-il précisé.
S’agissant de ce qui a été présenté par le ministre de la Justice comme mesure de décrispation politique prise par le gouvernement, le secrétaire général de l’UNC considère que le facilitateur a été pris au piège. « C’est une mésaventure quand on parle des mesures de libération des prisonniers politiques. Le ministre de la Justice accorde des libertés provisoires, Cela veut dire qu’à tout moment, il peut récupérer tous ces gens libérés. Bien plus, il a libéré qui ? Sur les 26 personnes, il n’y a en réalité que quatre. Donc, c’est Kodjo qui a été roulé dans la farine parce qu’il faut se poser maintenant la question : est-ce qu’il y a eu décrispation ? »
Par Pitshou MULUMBA